C.S BLENOD et PONT-A-MOUSSON 1982-83
Debout : G. Dorget (entraîneur-joueur), Boubehira, Dorget, Joliot, Marini, Pietrzak, François.
Accroupis : Arthaud, Morge, Wiliczkowski, Zech, Berta, Szymanski.
A l'aube de la saison 1982-83, les
supporters de Blénod ont un moral d'acier (ou presque). L'équipe de
la ville située à la périphérie de Pont-à-Mousson vient
d'accéder à la D.II. Une première pour ce club fondé en 1919 qui
évolue jusqu'alors dans l'ombre de ses grands voisins, le F.C Metz
et l'A.S Nancy-Lorraine, et dans les divisions amateurs : la Promotion puis
la Division d'Honneur (de 1936 à 73) et la D.III durant une décennie.
De quoi donner un peu de baume au cœur aux habitués du stade des Fonderies implanté sur le site de la Saint-Gobain, le principal créateur d'emploi de cette bourgade de 5.000 âmes victime de la crise économique au début des années 80. A l'été 82, le Club Sportif Blénod et Pont-à-Mousson (C.S.B & P-A-M) fait la fierté de cette cité industrielle, laquelle reprend quelque peu espoir grâce au football et à la famille Dorget. Ils sont trois, Georges (entraîneur-joueur-gardien de but), Alain et André à tenir la baraque et animer la flamme du club, et forme avec le reste de l'effectif, essentiellement des joueurs du cru pour la plupart d'origine polonaise, une équipe solidaire rompue aux lourdes tâches et à l'adversité. Il y en aura cette saison-là pour Blénod. Le C.S.B dispute le statut de petit poucet de son groupe (B) à Montceau-les-Mines, Cuiseaux-Louhans ou Fontainebleau, mais semble prêt à cravacher contre les grosses écuries (Cannes, Marseille, Reims, Toulon, Nice).
De quoi donner un peu de baume au cœur aux habitués du stade des Fonderies implanté sur le site de la Saint-Gobain, le principal créateur d'emploi de cette bourgade de 5.000 âmes victime de la crise économique au début des années 80. A l'été 82, le Club Sportif Blénod et Pont-à-Mousson (C.S.B & P-A-M) fait la fierté de cette cité industrielle, laquelle reprend quelque peu espoir grâce au football et à la famille Dorget. Ils sont trois, Georges (entraîneur-joueur-gardien de but), Alain et André à tenir la baraque et animer la flamme du club, et forme avec le reste de l'effectif, essentiellement des joueurs du cru pour la plupart d'origine polonaise, une équipe solidaire rompue aux lourdes tâches et à l'adversité. Il y en aura cette saison-là pour Blénod. Le C.S.B dispute le statut de petit poucet de son groupe (B) à Montceau-les-Mines, Cuiseaux-Louhans ou Fontainebleau, mais semble prêt à cravacher contre les grosses écuries (Cannes, Marseille, Reims, Toulon, Nice).
Or, malgré la présence du jeune
Jean-Pierre François, un espoir de 17 ans formé au club, les
Bellédoniens ne survivront pas au championnat professionnel. Lors de
la première journée, le C.S.B s'incline à domicile contre Montceau
et mesure l'écart qui le sépare du haut niveau. A la trêve, Blénod pointe ainsi à la dernière place du classement (9 pts) loin
derrière le leader, le Stade de Reims (32 pts), avec une attaque
famélique (9 buts inscrits contre 45 aux Stadistes) et seulement
trois victoires à son actif (Thonon, Cuiseaux et Gueugnon). La
deuxième partie du championnat est un long chemin de croix (de
Lorraine) vers le purgatoire pour la formation bellédonienne.
L'équipe de Georges Dorget obtient son quatrième succès de la
saison lors de l'avant-dernière journée, alors que les dés sont
déjà jetés. Une victoire pour l'honneur sur sa pelouse afin de
démontrer que ses joueurs n'en manquent pas. Lanterne rouge durant
une bonne partie de la saison, Blénod quitte néanmoins la D.II la
tête haute après avoir lutté toute la saison, notamment dans son
antre des Fonderies. Un combat cependant inégal, comme celui contre
un secteur industriel en crise. Jean-Pierre François ne réalisera pas son vœu
de devenir un grand joueur malgré ses piges à Sainté, Dijon et en
Suisse avant de mener une carrière dans la musique. Un passage
éclair, un tube puis le néant. De son côté, Blénod a retrouvé
le milieu underground du football et évolue aujourd'hui en Division d'Honneur.
L'honneur, c'est d'ailleurs bien ce qu'il reste à une population décimée par
le chômage qui survit tant bien que mal aux plans sociaux et à
l'anonymat des combats perdus d'avance.
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