Avec la réélection de Barack Obama, c'est un peu d'espoir et d'humanité qui perdurent aux States malgré la conjoncture actuelle. En dépit des efforts du premier président noir américain pour rendre son pays plus funky, les Etats-Unis restent cependant à ce jour l'une des dernières démocraties à appliquer la peine de mort sur son sol (dans 33 états sur les 50 que compte le pays). Un débat qui divise aussi toutes les classes en France. Face au fléau de l'insécurité grandissante, certains verraient d'un bon œil des têtes tomber. A l'époque de Giscard, la question est fréquemment posée aux footballeurs pros du pays, connus ou moins, et les réponses fusent au ras du gazon. Le Vintage Football Club a sélectionné onze avis (une équipe sur le terrain) sur le sujet. A couper le sifflet de celui qui arbitre la rencontre car ça colle vraiment les chocottes. Et dire que tout est de la faute à Sardou serait trop injuste. C'est un plébiscite en faveur de la peine capitale. Seul un joueur (Serge Chiesa) garde la tête sur les épaules. Et on se demande encore aujourd'hui pourquoi ce dernier a refusé de porter le maillot de la sélection nationale.
- « Pour. Premièrement parce qu'elle a valeur d'exemplarité. Deuxièmement elle évite aux irrécupérables de nuire encore et de finir leur vie entre quatre murs ».
Marco Molitor. (Décembre 1973).
- « Contre. C'est cruel. Je n'admets pas ».
Serge Chiesa. (janvier 1974).
- « Pour, dans le mesure où le crime a été commis volontairement ».
Michel Mézy. (Mars 1974).
- « Il y a des cas qui méritent la peine de mort ».
Dominique Dropsy. (décembre 1974).
- « Pour, du moment que l'on fait mal aux enfants et aux personnes âgées. Ensuite cela dépend de la gravité. En général je suis pour ».
Jean-Noël Huck. (Mars 1975).
- « Je suis pour. Quand on tue quelqu'un on doit savoir ce que l'on fait, ce que l'on risque ».
Daniel Leclercq. (Novembre 1975).
- « Dans certains cas pour : enlèvements, rapts d'enfants ».
Christian Coste. (Décembre 1975).
- « Pour. Il y a des choses qui doivent se payer dans la vie. J'exècre les assassins. Je serai contre si j'étais intimement persuadé qu'une condamnation à perpétuité n'équivalait pas à une remise en liberté plus ou moins rapide ».
Henri Michel. (Mars 1977).
- « Pour. Il se passe des choses inadmissibles, et malheureusement la justice se montre beaucoup trop clémente devant la violence ».
Bernard Genghini. (1979).
- « Entièrement pour. La recrudescence de prises d'otages, de meurtres de gosses, de la torture sous toutes ses formes et pour quelque motif que ce soit me renforcent dans ce sentiment. Je crois à son exemplarité, à son action préventive ».
Bernard Boissier. (1979).
- « Je suis pour. Je n'admets pas qu'un type qui a tué s'en tire avec vingt ans, et qu'au bout de dix il sorte de prison... et qu'il recommence ».
Carlos Curbelo. (1980).
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