Patrick Battiston
et Tony Harald Schumacher n'ont pas attendu de se retrouver au
cimetière de Douaumont près de Verdun pour renforcer les liens
de l'amitié franco-allemande. A l'instar des deux chefs d'Etat,
François Mitterrand et Helmut Kohl, unis main dans la main le 22
septembre 1984 lors de la 70ème commémoration de la bataille la
plus meurtrière de la 1ère Guerre mondiale, les internationaux font
aussi la paix. Une bonne poignée de louche fraternelle et sincère à
l'appui qui scelle définitivement le sort d'une autre bataille
célèbre entre les deux pays: celle de Séville 82. Victime d'un
attentat caractérisé perpétré par le gardien allemand lors de la
½ finale de coupe du Monde, l'ancien Messin cherche à apaiser une
situation tendue en France où les vieilles rancœurs ressurgissent
comme aux heures les plus sombres de l'Histoire. Laissé sur le
carreau - un traumatisme crânien et quelques dents en moins - par
son agresseur, Battiston ne cherche pas à passer pour « la
victime de Séville » malgré les propos acerbes de son
bourreau au lendemain de la rencontre : « Si cela lui
fait plaisir, ricane le portier teuton, je lui paierai ses frais de dentiste ». Enculé.
Le Stéphanois aspire à la médiation à son retour d'Espagne et n'ose croire à un acte volontaire du portier du F.C Cologne. Fair-play, Battiston accepte même de rencontrer quelques semaines après les faits celui que l'on montre du doigt partout dans le monde. Une manœuvre diplomatique orchestrée par le manager de Schumacher afin de réhabiliter l'image de son joueur, lequel reçoit depuis son geste des lettres de menace et les sifflets du public allemand : « Ce n'est que lorsque je suis rentré d'Espagne que j'ai compris la dimension de ce qui s'était passé. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Pour mettre un terme à toute cette affaire, j'ai accepté la proposition du manager de Schumacher d'organiser une réconciliation. Je ne me suis pas posé la question de savoir si c'était bien ou pas. Personnellement, je n'aurais pas cherché à faire la démarche. Mais cela a apaisé tout le monde, y compris la famille de Schumacher qui recevait des menaces ».
Au grand dam des courants les plus fervents des deux côtés du Rhin, une nouvelle guerre entre les deux nations n'aura pas lieu. Mieux, la légende affirme que Battiston assistera plus tard au mariage de l'Allemand en qualité de témoin. Une invitation tous frais payés pour le Lorrain qui, par la suite, croque à pleines dents dans sa carrière sportive qui faillit se terminer un 8 juillet dans la moiteur de Sánchez Pizjuán. Mais pour Battiston, philosophe, cette défaite n'est pas synonyme de drame contrairement à l'opinion générale. Lui était trop « heureux d'apprendre [qu'il] ne souffrait de rien de grave » à son entrée à l'hôpital. C'était bien là le principal. Une bonne manière aussi d'exorciser le mal et les injustices sur un terrain de jeu.
Le Stéphanois aspire à la médiation à son retour d'Espagne et n'ose croire à un acte volontaire du portier du F.C Cologne. Fair-play, Battiston accepte même de rencontrer quelques semaines après les faits celui que l'on montre du doigt partout dans le monde. Une manœuvre diplomatique orchestrée par le manager de Schumacher afin de réhabiliter l'image de son joueur, lequel reçoit depuis son geste des lettres de menace et les sifflets du public allemand : « Ce n'est que lorsque je suis rentré d'Espagne que j'ai compris la dimension de ce qui s'était passé. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Pour mettre un terme à toute cette affaire, j'ai accepté la proposition du manager de Schumacher d'organiser une réconciliation. Je ne me suis pas posé la question de savoir si c'était bien ou pas. Personnellement, je n'aurais pas cherché à faire la démarche. Mais cela a apaisé tout le monde, y compris la famille de Schumacher qui recevait des menaces ».
Au grand dam des courants les plus fervents des deux côtés du Rhin, une nouvelle guerre entre les deux nations n'aura pas lieu. Mieux, la légende affirme que Battiston assistera plus tard au mariage de l'Allemand en qualité de témoin. Une invitation tous frais payés pour le Lorrain qui, par la suite, croque à pleines dents dans sa carrière sportive qui faillit se terminer un 8 juillet dans la moiteur de Sánchez Pizjuán. Mais pour Battiston, philosophe, cette défaite n'est pas synonyme de drame contrairement à l'opinion générale. Lui était trop « heureux d'apprendre [qu'il] ne souffrait de rien de grave » à son entrée à l'hôpital. C'était bien là le principal. Une bonne manière aussi d'exorciser le mal et les injustices sur un terrain de jeu.
4 Commentaires
Comment peut-on penser un instant que cette poignée de main de Tony Harald Schumacher puisse être sincère.
RépondreSupprimerC'était lui qui était en finale, le reste n'est que littérature.
Mais qui le pense ?
RépondreSupprimer*crache par terre *
RépondreSupprimer" Ce qu'a fait THS est impardonnable. 30 ans après les faits de Séville, je ne parviens toujours pas a faire la part des choses quand je regarde un match et qu'un des protagonistes est la RFA.
C'est comme ça.
Et quand on voit ce qu'avait pris une bonne partie de l’équipe teutonne avant le match.... ça laisse encore plus ce gout amer...."
Depois de ter quase matado mandando para o hospital !
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