Y A PAS QU'LE FOOT. Some Gardon are bigger than others.
Bernard Gardon. Un gars qui n'a pas mal.
« Adriaaaan, Adriaaaan.... ». A l'image de Rocky Balboa, Bernard Gardon est un battant. Un mec qui prend des coups mais qui sait en rendre sur le ring comme sur le pré. L'archétype du défenseur au caractère entier et fonceur qui joue sur son physique.
« J'ai toujours eu pour moi mon gabarit, ma force et ma santé » explique d'ailleurs le jeune nantais dans les colonnes de Football Magazine en avril 73. Taillé dans le roc, le natif de Clermont-Ferrand ne cache pas son goût pour l'effort et quelques gouttes de suée sur son corps viril. Une passion qui lui vient à l'adolescence, à l'époque où Nanard était un peu bouboule à cause d'un gros appétit. Un bon repas en famille et hop, quatre kilos en plus sur la balance ! Pas vraiment le meilleur chemin pour épouser une carrière de footballeur. Mais Bernard s'achète une conduite alimentaire et s'impose un régime draconien par la voie du sport et des travaux physiques. Il bosse avec papa, fabriquant de fours de boulangerie, s'essaie comme garagiste puis monteur en charpentes métalliques tout en tâtant du basket, du rugby et de l'athlétisme. Une vocation chez les Gardon puisque l'un de ses (nombreux) frères, Christian, fut champion de France cadet au lancer de poids. Du lourd donc, qui influence Bernard à soulever de la fonte pour se tailler des abdos-tablettes de chocolat et opter bizarrement pour le ballon rond. Pas tant que ça d'après l'intéressé, car pour lui « … le football a évolué de telle façon ces dernières années qu'il favorise plutôt la promotion de joueurs de mon genre ». Pas faux, surtout quand il faut marquer des types comme Gerd Müller et ses gros mollets à la culotte. Il faut en imposer sur le terrain. Avec son physique d'Apollon, l'étalon clermontois ne craint rien. « C'est même un atout de plus pour moi » affirme le Canari entre deux séances d'épaulé-jeté.
Après une longue carrière professionnelle construite entre Nantes, Lille, Monaco et St-Etienne, Bernard Gardon endosse le costume de manager du R.C Strasbourg à la fin des 90's. Jacky Duguépéroux - l'entraîneur du Racing et sorte de sparring-partner à l'époque - le qualifie « comme l'un des hommes qui a fait le plus de mal au club » après la descente en D.II. Visiblement, le challenger n'était pas à la hauteur du champion. Knock-out au dernier round. Avec Nanard, les coups, ça fait vraiment mal.
Rocky Gardon à l'entraînement avant d'affronter Ivan Drago.
DINAMO ZAGREB 1982-83.
NK DINAMO ZAGREB 1982-83
En haut : Srećko Bogdan, Snježan Cerin, Vladimir Deželić, Tomislav Ivković, Zlatan Arnautović, Eddie Krnčević, Mustafa Arslanović, Ante Rumora, Dragan Bošnjak.
Au milieu : Rudolf Belin (ent. adj.), Marijan Vlak, Željko Hohnjec, Hrvoje Dragičević, Emil Dragičević, Zvonko Marić, Mladen Munjaković, Ismet Hadžić, Josip Čačković (Physiothérapeute).
En bas : Džemal Mustedanagić, Drago Dumbović, Zlatko Kranjčar, Stjepan Deverić, Miroslav Blažević (ent.), Velimir Zajec, Marko Mlinarić, Milivoj Bračun, Zvezdan Cvetković, Borislav Cvetković.
BRUNO's BOUTIQUE. LES VOYAGES EN BALLON.
C'est sans aucun doute le meilleur site
marchand consacré au football vintage en France. Un rendez-vous
incontournable pour les collectionneurs et les internautes
nostalgiques des vieux maillots. Plus qu'une attitude, la boutique
virtuelle LES VOYAGES EN BALLON est un style de vie que les
passionnés visitent religieusement afin de dénicher la dernière
trouvaille ou la pièce unique. L'occasion pour certains de refaire
le match et réécrire l'histoire du football, du schéma en W.M
d'Herbert Chapman aux corners à la Rémoise en passant par les
exploits de Cruyff, Platoche ou Maradona. Le tout arbitré par Bruno,
capitaine de la sélection mondiale de la mode rétro-foot et
distributeur de caviars pour ceux qui n'ont pas oublié que le
football est bien plus important qu'une question de vie ou de mort.
Portrait du magicien du look vintage, parce qu'un maillot se porte
aussi autrement qu'avec un short et des bas. C'est pas Didier Roustan
qui dira le contraire.
Pour Bruno, l'aventure LVEB
commence en 2006 au détour d'une rencontre lors d'un match entre
copains sur Paris. « Fabrice, l'ancien propriétaire, était
un peu las, raconte t-il en se plongeant d'une belle détente
horizontale dans ses souvenirs. De plus, il n'était pas vraiment
un gestionnaire et cherchait quelqu'un pour reprendre le concept ».
L'occasion fait le larron. Bruno se lance au moment où sa femme et
lui attendent un heureux événement, la naissance de leur fille. Il
ferme les portes de la boutique sise dans le XVIIème arrondissement,
rachète le stock et se concentre uniquement sur le site en ligne. Le
début d'un beau voyage pour ce passionné avant d'être un
collectionneur. Fils de joueur et petit-fils d'entraîneur-dirigeant du grand Racing Club de
Paris, il possède néanmoins une trentaine de maillots de l'équipe
de France (de 1977 à nos jours) visibles sur le portail LVEB. Une
petite entreprise qui aujourd'hui tourne rond comme un Telstar 74 sur
le pré de l'Olympiastadion. Bruno offre une gamme de cinq-cents
maillots de clubs ou sélections nationales (différentes époques
confondues) à la vente, une bonne centaine de vestes et autant de
t-shirts au profil design. Les inconditionnels d'Olive et Tom ne sont
pas oubliés puisque le site propose les équipements complets de la
série japonaise créée en 1983. Les Voyages en Ballon, c'est aussi
divers accessoires d'époque tels que le classique ballon Tango, des
sacs et des chaussures, toujours dans l'esprit football à papa
même si le patron ne raisonne pas anti-jeunisme et protège son
goal dans la surface : « Toutes les générations
achètent et adhèrent à la communauté du site ». De 7 à
77 ans comme dit la chanson, car après tout c'est bien l'amour du
maillot qui prime avant tout chez Les Voyages en Ballon.
Bruno
n'en a pas vraiment, hormis l'équipe de France. « Notamment
celle de 1977 lors de la tournée en Amsud et de la rencontre au
Maracana. C'est à partir de là que l'on construit les fondamentaux,
selon lui. Il y aussi 1982 mais surtout 1986. Pour moi,
c'est l'apogée et je ne comprends toujours pas pourquoi on a pas
remporté cette coupe du Monde cette année là ».
Et lorsque on évoque la suite et les héritiers de cette génération
dorée, le carré magique et tout ça, Bruno fait un peu la moue et
évoque « une grande traversée du désert jusqu'en
1998 ». Et de regretter à
demi-mots que « Papin n'a jamais joué dans une grande équipe
de France, et Canto foiré sa carrière internationale ». Un
avis de spécialiste à débattre. Mais attention, c'est pas
n'importe qui en face.
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