BIO EXPRESS DEGRADABLE. Chris Garland.


Si Chris Garland porte un nom à faire du cinéma, sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Né à Bristol le 24 avril 1949 à deux pas du stade Ashton Gate, Chris rêve comme tous les gamins de son âge de revêtir un jour les couleurs de City, son trip (hop) à lui. Un vœu qu'il réalise à 16 ans lorsqu'il intègre son équipe de cœur en 1965 et pour laquelle il jure fidélité et loyauté jusqu'à la fin de sa carrière malgré quelques années d'errance à Chelsea (1971-74) et Leicester (1974-76) où il n'inscrit pas la moindre ligne à son palmarès, hormis peut-être une finale de League Cup perdue avec les Blues (1972) contre Stoke City. De retour à la maison en 1976, Chris Garland vit alors un véritable comte de fée. Bristol City, englué depuis près de 65 ans dans les divisions inférieures, accède à la première division et défend modestement sa place parmi l'élite jusqu'à ce que l'histoire tourne au cauchemar pour les « Robins »

A partir de 1980, le club est en perte de vitesse mais établit tout de même un petit record de descente - trois relégations successives - qui le pousse à la faillite en 1982. Bon prince et pour soulager les dettes de City, Chris Garland, qui fait partie des plus gros salaires de l'équipe, déchire alors son contrat et est licencié du club en février 1982 pour sauver celui-ci d'une mort certaine, accompagné par sept autres de ses partenaires (Julian Marshall, Jimmy Mann, Peter Aitken, Geoff Merrick, David Rodgers, Gerry Sweeney et Trevor Tainton). Baptisés les « Ashton Gate Height », Garland et ses potes évitent ainsi la banqueroute de leur équipe en se collant dans un pétrin personnel et familial. Aperçu ensuite à Gloucester City et Minhead où il termine sa carrière dans l'anonymat des championnats amateurs, Chris Garland accumule alors les bad trip et les casseroles. Divorce, chômage, faillite, addiction aux jeux, des affaires dans le commerce des fruits et légumes et plus tard dans le vin qui tournent au vinaigre, Chris Garland, au bord du suicide, connaît une véritable descente aux enfers jusqu'à devenir SDF et dormir un temps dans la rue. A côté, Bertignac et Cendrillon, c'est du soap pour les pucelles. En 1998, alors que la France est en proie à la folie black-blanc-beur, Chris Garland apprend qu'il est atteint de la maladie de Parkinson et se bat depuis contre le mal. Il publie une biographie en 2008 « A life of two halves » où il revient sur ses déboires et avoue, peu rancunier avec la vie, « être plus heureux maintenant [qu'il] ne l'a jamais été » tout en reprenant des fraises au dessert.


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