LE MATCH. France-Allemagne. 1/2 finale.

Les héros de Séville
Debout : Trésor, Ettori, Janvion, Amoros, Bossis, Tigana.
Accroupis : Rocheteau, Genghini, Giresse, Platini, Six.


- LE MATCH -


Harald Schumacher aime bien chahuter les Français. Remonté comme une pendule, le gardien du F.C Cologne commence son travail de destruction massive. Après un premier accrochage sérieux avec Didier Six, il s'en prend ensuite à Michel Platini et Dominique Rocheteau. Visiblement, le front de l'attaque française est visé. La défense des Bleus n'est pas épargnée non plus, et subit également les assauts du gardien de la Mannschaft. Manu Amoros fait ici les frais du dernier rempart allemand. L'équipe de France est prévenue. Cet homme cherche à abattre ses adversaires par tous les moyens. Trop souvent à la limite de la légalité et sous l’œil complaisant du sympathique Mr Corver.


Dès le coup d'envoi, l'Allemagne impose son physique et garde la possession de la balle. L'équipe de France a un peu la chair de poule, tétanisée par l'enjeu. La Mannschaft ouvre le score logiquement par son attaquant de poche Pierre LittbarskiPuis le jeu s'équilibre. Les Bleus paraissent mieux dans leurs crampons, décomplexés par le but allemand, et rentrent enfin dans le match. L'équipe de France impose son jeu et le milieu de terrain commence alors son récital. Au passage, Platini en profite pour égaliser sur pénalty après une faute sur Rocheteau dans la surface. Une égalisation méritée. L'edF prend de l'emprise sur la rencontre. Un ascendant psychologique qui ne plait guère à Tony la foudre. A partir de cet instant, il devient une teigne.

- LE FAIT DU MATCH -

On joue la 60ème minute. Patrick Battiston, qui vient de remplacer Bernard Genghini (50ème) blessé, se présente seul face au gardien allemand, bien lancé par Platoche. Et là c'est le drame. Dans sa course à la mort, Tony Schumacher percute volontairement le joueur français avec son postérieur. Tel un missile reçu en pleine poire, Battiston s'écroule sur la pelouse, inerte et inconscient. Dans la continuité de l'action, le ballon négocié par l'ancien Messin juste avant l'impact vient mourir au ras du poteau. Pas de justice en fait. Le Stéphanois est alors transporté sur une civière, salement amoché. On craint même un moment pour sa vie.


- LES PROLONGATIONS -

Manuel Amoros tire sur la barre transversale. Sur la contre-attaque, les Allemands donnent des frayeurs à la défense française. La fin du match est spectaculaire, le suspense à son comble, mais ne donne rien. Un peu de repos, et c'est reparti pour une demi-heure de folie !

Six est rincé. Genghini a le nez dans le litre et Tigana est pompette.


Début des prolongations. 93ème minute. La France obtient un coup-franc qui ressemble à un mini-corner sur l'aile droite. Alain Giresse dépose le ballon sur Marius Trésor dans les 18m allemands. Reprise de volée de sa mère qui part comme un missile dans les filets de Schumacher. La France mène 2-1.

Encore les Bleus à l'attaque. Didier Six, sur son aile gauche, a le ballon dans les pieds. Il tergiverse un peu. Alain Giresse est démarqué juste à l'entrée de la surface de réparation allemande. Purée Didier, qu'est-ce tu fous pour la donner ta balle ? Six attend, attend et bing ! La passe à Giresse qui envoie une deuxième cacahuète à Schumacher (3-1). On joue la 99ème minute.


Rien n'est jamais gagné à l'avance. La France mène par 2 buts d'écarts et continue toujours de se porter vers l'avant. Mais faut-il attaquer ou défendre ? Du coup, elle assure moins dans le jeu. Jupp Derwall, le sélectionneur allemand, décide de faire rentrer Karl-Heinz Rummenigge. A la 102ème minute, l'attaquant du Bayern réduit le score (3-2) juste avant la mi-temps des prolongations. Le dernier quart d'heure va être interminable...


108ème minute. Les Français sont à la rue, les Allemands poussent. Après le but de Rummenigge, l'espoir a changé de camp. C'est alors que Klaus Fischer récupère un ballon dans la surface d'Ettori et tente un ciseau-retourné. Tor. Les Allemands marquent à la brésilienne. Platini et sa bande sont K.O.


- LES TIRS AU BUT -

Après l'égalisation de Klaus Fischer, plus rien n'est inscrit au tableau d'affichage sans que, pour autant, le match perde en intensité. Dans la nuit de Séville, en short et polo, Michel Hidalgo exhorte ses troupes avant la fatidique épreuve des tirs au but. Et tente aussi malgré l'enjeu de dédramatiser la situation en faisant un petit tour de magie. Disparaît maudit Tony Schumacher !

Durant la séance des tirs aux buts, C'est Stielike qui se fait remarquer le premier en ratant son essai. Il s'écroule par terre comme de la morve. Dans la foulée, Didier Six, oublié par le réalisateur espagnol qui préfère rester sur le désarroi du défenseur allemand, se précipite et vendange une belle occasion de donner à la France un avantage psychologique dans cette séance. Le vent vient de tourner.

Stielike pleure sa mère et Six feet under !

Puis c'est au tour de Maxime Bossis de s'élancer. Usé par la longueur de la rencontre, ce dernier frappe mollement dans le ballon. Or, Schumacher a anticipé et arrête le tir de l'arrière nantais. C'est fini. Horst Hrubesch ne laisse aucune chance à Ettori et qualifie la Mannschaft. L'Allemagne ira en finale.

Alain Delon dans son plus mauvais rôle.


- LE RESUME EN VIDEO -


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6 Commentaires

  1. Très bons commentaires. Mais quelle brêle ce Six ! Il paraît qu'il s'est précipité pour aller tirer son tir au but parce qu'il était vexé que Platini tire le dernier alors qu'il pensait que ce serait lui. On connait ensuite le résultat... En 1986, contre le Brésil, Fernandez sera 100 fois plus pro

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  2. Bonjour je suis Mr Jaurès oue et je suis un passionné de football. Dans le cadre du blog que je compte très prochainement mettre sur pied, j’ai d’écrire un livre électronique gratuit que j’offrirai à mes lecteurs. Ce livre porte sur « les renversements de situations au football » et le match France Allemagne de 1982 en fait partie. Ce que je vous demande, c’est de me permettre d’utiliser éventuellement les photos de ce match que je pourrais trouver sur votre site afin d’illustrer mes écrits au sujet dudit match. En espérant une suite favorable, je vous prie de recevoir mes sincères salutations.

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  3. Les droits photos ne m'appartiennent pas. Faîtes comme bon vous semble. Sportivement.

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  4. schumacher....un fils de pute....y'a pas d'autre mot

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  5. aujourd'hui schumacher n'aurais pas fini le match,mais bon c'etait il y a trente ans de plus le but en or n'existait pas a l'epoque....sniff

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  6. quelle idée un arbitre hollandais alors qu'on venait de sortir les doubles finalistes en poules.
    un arbitre germanophone (si j'osais germanophile)
    double fautes sur Platoche avant le but de Rummenigge
    plus une palanquet d'occases vendangées pour les bleus...
    cf Six qui gêne Rocheteau alors qu'ils sont seuls aux 6 mètres....

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