Chez Médiapop Éditions
(à l'origine notamment de l'excellente revue trimestrielle NOVO), on
aime l'odeur de camphre qui se dégage à la sortie des vestiaires et
les volutes de fumée envahissant les salons de lecture. L'image est certes un peu vieillotte, vintagefootballclubienne, mais illustre parfaitement le
propos du Club des Écrivains lequel, dans le cadre de son tour de
France des clubs, donne carte blanche à un auteur et son rapport
avec son équipe fétiche.
Dans le premier volet de
cette collection, Christophe Fourvel (directeur de ladite collection
depuis 2021), évoque sa passion pour l'Ohème dans « On dira
qu'on a gagné ». Natif de Marseille (en 1965) mais résidant
désormais dans le Doubs, celui qui compte une bonne vingtaine de
livres à son palmarès évoque avec nostalgie ses souvenirs
d'enfance passés au stade Vélodrome au milieu du peuple olympien.
Une passion qui remonte au 16 septembre 1972 précisément quand,
planté en tribune Ganay, l'écrivain assiste à la victoire de l'OM
sur le Stade Rennais (3-0). « Josip Skoblar, en marquant un
but, s'était assommé contre le montant des cages »
indique ce dernier, encore meurtri par le sort réservé à l'Aigle
de Dalmatie. Une image qui forme la pierre angulaire de son amour
pour son Ohème de cœur qu'il suit depuis avec la philosophie et la
déraison d'un supporter-fanatique aveuglé parfois, souvent, par le
bon sens.
Les victoires mémorables,
les titres, mais aussi les flops des saisons décevantes, la
politique du club menée par des dirigeants sans foi ni ferveur (du
moins celle du véritable aficionado qui porte le slogan Droit au But
comme un tatouage sur la peau), Christophe Fourvel dissèque toutes
ces années depuis ce premier jour de 1970 où, se baladant avec son
grand-père pas loin du parc Borély, il découvre un graffiti à
l'inscription énigmatique : Allez l'OM. « Allez l'Homme »
tente t-il alors dans un effort de lecture d'un gamin de cinq ans
tout mouillé pour épater le papy avant de découvrir plus tard que
l'Homme en question est une véritable institution dans la ville.
Plus qu'un maire, un président voir la femme de sa vie, cet Homme-là
est la légende et Christophe Fourvel plonge dans son histoire depuis
un quart de siècle. On dira qu'on a gagné... parce que nous sommes
les Marseillais ! Christophe Fourvel sans aucun doute, et la vie
continue avec le logo du club toujours en point de mire.
Médiapop Éditions :
https://mediapop-editions.fr/
Christophe Fourvel :
https://www.m-e-l.fr/christophe-fourvel,ec,490
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