Piqué par l'équipe au chardon, Pedro Gonzales décide en 1977 de pousser la chansonnette à l'endroit de L'AS Nancy-Lorraine. Un hymne à la gloire d'un Platoche alors en pleine éclosion et des fidèles copains La Rouille, Moumoute et consorts. Et pour embellir la chose, le chanteur le plus rapide du monde fait appel à Roland Chopinez et son orchestre pour la section rythmique. Enregistré au siège du club, l'hymne à Nancy est un disque qui plonge l'auditeur dans les années 30/40. Une fanfare classique inspirée par les chansonniers de l'entre-deux-guerres prompte à piquer au vif le fidèle du stade Marcel Picot. « On n'est pas tous d'ici, mais on se bat pour la Lorraine » clame Pedro Gonzales dans un grand élan de fibre supportériste sur fond de musique militaire et de suprématie régionale. De quoi provoquer la colère du camp d'en face ! Le rival messin est vexé jusqu'au trognon. « De là à représenter la Lorraine entière, il n'y a qu'un pas qu'il ne faut pas franchir... » s'emporte un Grenat rouge de courroux. Un autre, plus lucide sur la qualité discographique de l'opus, préfère ironiser sur le choix artistique du club nancéien : « Si avec un hymne pareil, l'A.S. Nancy-Lorraine n'a pas gagné le championnat en 77, je ne comprends pas ! » Si le titre ne fait pas trop parler de lui dans l'ensemble, au moins anime t-il le débat entre pro et anti-nancéiens dans la région. Une façon de réunir les gens quelque part.
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