MAILLOT DE LEGENDE. Argentine 86.

En 1978, l'Argentine équipée par Adidas gagne sa coupe du Monde grâce à l'influence de la junte militaire du général Videla. Diego Armando Maradona, international depuis le 27 février 1977 (face à la Hongrie) n'est cependant pas de la fête. Le sélectionneur Luis César Menotti estimant la perle encore trop tendre (17 ans à peine) le retire de la liste des 22 candidats à quelques jours du début de la compétition. Un véritable affront pour « Pelusa » qui noie son chagrin dans le maté préparé par Doña Tota, la maman protectrice de l'enfant prodige. Quatre ans plus tard en Espagne, Maradona est bien sur le pré et débute sa carrière en coupe du Monde par une défaite face à la Belgique. Matraqué par l'Italien Claudio Gentile et expulsé contre le Brésil lors d'un second tour épique, l'artiste argentin – et l'Albiceleste en général, laquelle est passée sous pavillon Le Coq Sportif – déçoit. Malgré un doublé contre la Hongrie et un futur transfert à Barcelone, « El pibe de oro » n'est pas à la hauteur de l'événement, débordé par un caractère sanguin, les coups des défenseurs adverses et le poids des responsabilités. Menotti jette l'éponge et Carlos Bilardo prend la tête de la sélection. En apparence seulement car Maradona grandit. Son passage contrasté au Barça fait de lui un homme, son arrivée à Naples en 1984 fait de lui un « D10S ». Désormais leader dans une équipe napolitaine techniquement limitée, Diego Maradona arrive bien armé mentalement pour le Mundial mexicain. Et prend le pouvoir de la sélection argentine, rejetant Bilardo à un quelconque rôle de figurant et souvent spectateur des exploits de son joueur capital et capitaine. Au top de sa forme physique, le « Diez » régale et donne le tournis à ses adversaires. Un premier tour pour se mettre en jambes et des gestes sortis de nulle part lors des matches à élimination directe. Maradona déroule et ose l'impensable « mano de Dios » avant le « but du siècle » contre l'Angleterre en quart, sur fond de Guerre des Malouines. Même schéma contre la Belgique en demi quand l'Argentin s'offre un nouveau doublé, effaçant au passage le match d'ouverture au Camp Nou quatre ans auparavant. En finale devant la RFA, c'est encore lui qui délivre l'Albiceleste sur une ouverture grandiose pour Burruchaga qui termine le boulot. L'argentine est de nouveau championne du Monde grâce à « D10S », auteur de six passes décisives et cinq réalisations durant la compétition. Élu meilleur joueur du Mundial 86, Diego Armando Maradona est sur un nuage, bien plus haut que les autres. Céleste et aérien dans son maillot frappé du coq. Ce dernier chante, mais il est Argentin, à la plus grande joie de tout un peuple reconnaissant à jamais des exploits de son idole, son icône, son « Dios » tout puissant.




DIEGO ARMANDO - DIOS / D10S / DIEZ - MARADONA

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1 Commentaires

  1. L'équipe nationale argentine a remporté la Coupe du monde 1978 sur le stade Monumental Antonio Vespucio Liberti, l'antre de River Plate.

    Hidalgo, il était la renaissance du football français moderne. il avait qualifié la France pour la Coupe du monde en Argentine.

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