Le 14 juillet, jour de fête nationale, c'est le bon moment pour boire une coupette à l'oeil dans les jardins du palais de l'Élysée, en marge des cérémonies officielles et du défilé militaire sur les Champs. La garden-party de l'Élysée, organisée par la présidence de la République, est aussi l'occasion pour beaucoup d'anonymes de tailler une bavette avec les nombreux invités, parmi lesquels les membres du gouvernement, du domaine artistique et des sportifs. Les politiques s'intéressent en effet au sport et au football notamment, surtout lors des grands événements internationaux, mais les joueurs, eux, que pensent-ils de la politique ? La garden-party est-elle the place to be pour nos gars en short ? The Vintage Football Club présente un florilège de réponses recensées parmi d'anciens et actuels internationaux de l'époque. Il y a les pour et les anti, et ceux qui s'en footent royalement. A toi, Ségolène...
- « Si le secrétaire d'Etat aux Sports demande à me voir, j'irai. J'aurai des choses à lui dire. Il faudra qu'il m'écoute. Qui a dit que j'avais peur de parler ? » (GEORGES BERETA, juin 1974).
- « Ce n'est pas mon tempérament de faire état de mes convictions politiques dans le cadre de mon métier. Je sais que Strasbourg a hésité à me prendre quand j'étais mis à l'écart de Rennes et, finalement, ne l'a pas fait car j'étais soupçonné d'être maoïste. Je n'ai rien contre les maoïstes, mais je n'aime pas que l'on me fasse passer pour ce que je ne suis pas. A la même époque, à Brest, dans mon pays, on a eu peur d'avoir à faire à un gauchiste et on m'a laissé sur le carreau. Je ne suis pas davantage gauchiste. Je respecte toutes les idées, je suis prêt à y opposer les miennes car je suis pour le dialogue, la concertation. J'aime la tolérance. Je ne me trouve pas un profil de révolutionnaire. » (RAYMOND KERUZORE, décembre 1976).
- « J'ai mes idées, mes convictions mais je ne me sens pas pour l'instant les possibilités, ni le droit de m'engager, de me déclarer. Plus tard, ce sera différent. » (DOMINIQUE ROCHETEAU, juillet 1976).
- « J'ai participé à de rares manifestations qui avaient un rapport plus ou moins direct avec la politique. Car le champion aujourd'hui n'échappe pas à certaines manipulations politiques ou publicitaires. Mais je ne me prêterai pas directement à une action politique publique car, à ce jeu-là, le sport n'est jamais payé en retour. » (JEAN-MICHEL LARQUE, septembre 1976).
- « Non, absolument pas. Mais je vote. » (CHRISTIAN DALGER, octobre 1977).
- « Surtout pas ! J'en ai une sainte horreur. Mais je m'amuse beaucoup en voyant les singeries des politiciens à la télévision. » (MARC BERDOLL, novembre 1977).
- « Non, cela ne m'intéresse pas du tout. Je suis un peu l'actualité dans ce domaine, histoire de savoir où ça en est, mais je n'y attache pas beaucoup d'importance. » (OLIVIER ROUYER, novembre 1977).
- « Non, pas du tout. Tout petit, chez mes parents, on n'en parlait pas tellement. Bien sûr, j'ai mes idées et certaines connaissances. Je sais situer la gauche et la droite. Mais je ne recherche jamais les discussions, au contraire, je les évite. D'après ce que j'ai pu voir autour de moi, ça se termine toujours mal. J'ai pas mal voyagé avec l'équipe de France; et notamment dans les pays de l'Est. Je pense qu'en France, on accepterait mal le communisme. » (FRANÇOIS BRACCI, décembre 1977).
- « Oui, mais je n'ai pas d'idées arrêtées. Je m'y suis mis depuis six mois seulement. Je ne suis pas devenu un fana mais je m'informe, c'est très intéressant. On ne peut ignorer la politique, elle fait partie de la vie. » (DOMINIQUE BATHENAY, janvier 1978).
- « Non, je ne fais absolument pas de politique et je ne vote pas. Cela ne me dit pas grand-chose. D'autre part, je pense que lorsqu'on pratique le sport au plus haut niveau, on ne doit pas se mêler de ces choses-là. » (MARIUS TRESOR, février 1978).
- « Je la suis en spectateur. Je vote pour le candidat qui me paraît défendre le mieux le style de vie auquel je tiens. On ne peut pas dire que le métier de footballeur soit une préparation idéale pour devenir député ou ministre. Il faudrait que le gars soit bien entouré. Après tout, on ne sait jamais. » (MAXIME BOSSIS, mars 1978).
- « Je la suis de très loin. C'est un phénomène de notre temps. On ne peut pas se désintéresser de ce qui nous régit. J'ai été sollicité, mais ça ne m'intéresse pas. Je ne prends pas parti. » (MICHEL PLATINI, avril 1978).
- « Oui, mais je reconnais que c'est un sujet délicat, qu'il fait suivre de très près. Je ne me sens pas capable de soutenir une discussion. » (BERNARD LACOMBE, mai 1978).
- « Je lis les articles politiques et je suis les débats à la télévision, mais je ne suis inscrit à aucun parti. Je considère qu'il serait déplacé, actuellement, que je m'engage politiquement. » (ANDRE REY, août 1978).
- « Je suis conscient des inégalités qui existaient, existent et existeront toujours, car il est utopique de penser que tel ou tel parti politique puisse rendre les gens heureux, supprimer les privilèges de certains et relever les conditions sociales des autres. La politique, malgré tout, fait partie intégrante de la vie. Elle est présente partout. Il n'est pas possible de l'ignorer. Si vous ne vous occupez pas d'elle, elle, en revanche, s'intéresse à vous. » (JEAN-FRANÇOIS LARIOS, 1980).
- « Si le secrétaire d'Etat aux Sports demande à me voir, j'irai. J'aurai des choses à lui dire. Il faudra qu'il m'écoute. Qui a dit que j'avais peur de parler ? » (GEORGES BERETA, juin 1974).
- « Ce n'est pas mon tempérament de faire état de mes convictions politiques dans le cadre de mon métier. Je sais que Strasbourg a hésité à me prendre quand j'étais mis à l'écart de Rennes et, finalement, ne l'a pas fait car j'étais soupçonné d'être maoïste. Je n'ai rien contre les maoïstes, mais je n'aime pas que l'on me fasse passer pour ce que je ne suis pas. A la même époque, à Brest, dans mon pays, on a eu peur d'avoir à faire à un gauchiste et on m'a laissé sur le carreau. Je ne suis pas davantage gauchiste. Je respecte toutes les idées, je suis prêt à y opposer les miennes car je suis pour le dialogue, la concertation. J'aime la tolérance. Je ne me trouve pas un profil de révolutionnaire. » (RAYMOND KERUZORE, décembre 1976).
- « J'ai mes idées, mes convictions mais je ne me sens pas pour l'instant les possibilités, ni le droit de m'engager, de me déclarer. Plus tard, ce sera différent. » (DOMINIQUE ROCHETEAU, juillet 1976).
- « J'ai participé à de rares manifestations qui avaient un rapport plus ou moins direct avec la politique. Car le champion aujourd'hui n'échappe pas à certaines manipulations politiques ou publicitaires. Mais je ne me prêterai pas directement à une action politique publique car, à ce jeu-là, le sport n'est jamais payé en retour. » (JEAN-MICHEL LARQUE, septembre 1976).
- « Non, absolument pas. Mais je vote. » (CHRISTIAN DALGER, octobre 1977).
- « Surtout pas ! J'en ai une sainte horreur. Mais je m'amuse beaucoup en voyant les singeries des politiciens à la télévision. » (MARC BERDOLL, novembre 1977).
- « Non, cela ne m'intéresse pas du tout. Je suis un peu l'actualité dans ce domaine, histoire de savoir où ça en est, mais je n'y attache pas beaucoup d'importance. » (OLIVIER ROUYER, novembre 1977).
- « Non, pas du tout. Tout petit, chez mes parents, on n'en parlait pas tellement. Bien sûr, j'ai mes idées et certaines connaissances. Je sais situer la gauche et la droite. Mais je ne recherche jamais les discussions, au contraire, je les évite. D'après ce que j'ai pu voir autour de moi, ça se termine toujours mal. J'ai pas mal voyagé avec l'équipe de France; et notamment dans les pays de l'Est. Je pense qu'en France, on accepterait mal le communisme. » (FRANÇOIS BRACCI, décembre 1977).
- « Oui, mais je n'ai pas d'idées arrêtées. Je m'y suis mis depuis six mois seulement. Je ne suis pas devenu un fana mais je m'informe, c'est très intéressant. On ne peut ignorer la politique, elle fait partie de la vie. » (DOMINIQUE BATHENAY, janvier 1978).
- « Non, je ne fais absolument pas de politique et je ne vote pas. Cela ne me dit pas grand-chose. D'autre part, je pense que lorsqu'on pratique le sport au plus haut niveau, on ne doit pas se mêler de ces choses-là. » (MARIUS TRESOR, février 1978).
- « Je la suis en spectateur. Je vote pour le candidat qui me paraît défendre le mieux le style de vie auquel je tiens. On ne peut pas dire que le métier de footballeur soit une préparation idéale pour devenir député ou ministre. Il faudrait que le gars soit bien entouré. Après tout, on ne sait jamais. » (MAXIME BOSSIS, mars 1978).
- « Je la suis de très loin. C'est un phénomène de notre temps. On ne peut pas se désintéresser de ce qui nous régit. J'ai été sollicité, mais ça ne m'intéresse pas. Je ne prends pas parti. » (MICHEL PLATINI, avril 1978).
- « Oui, mais je reconnais que c'est un sujet délicat, qu'il fait suivre de très près. Je ne me sens pas capable de soutenir une discussion. » (BERNARD LACOMBE, mai 1978).
- « Je lis les articles politiques et je suis les débats à la télévision, mais je ne suis inscrit à aucun parti. Je considère qu'il serait déplacé, actuellement, que je m'engage politiquement. » (ANDRE REY, août 1978).
- « Non, pas du tout. » (CHRISTIAN SYNAEGHEL, septembre 1978).
- « Je suis conscient des inégalités qui existaient, existent et existeront toujours, car il est utopique de penser que tel ou tel parti politique puisse rendre les gens heureux, supprimer les privilèges de certains et relever les conditions sociales des autres. La politique, malgré tout, fait partie intégrante de la vie. Elle est présente partout. Il n'est pas possible de l'ignorer. Si vous ne vous occupez pas d'elle, elle, en revanche, s'intéresse à vous. » (JEAN-FRANÇOIS LARIOS, 1980).
Plutôt que parler politique, on pourrait pas causer un peu chasse !
(Christian Coste, Bernard Lacombe et Georges Bereta).
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