Le 3 mai 1970. Un dimanche, le jour du
saigneur ! C'était une grande émotion malgré une situation
rocambolesque. Le mardi, je jouais avec les Espoirs contre la
Roumanie et le jeudi avec l'équipe de France militaire à Lagnon.
J'ai pas 22 ans à l'époque, et suis incorporé au Bataillon de
Joinville. Le vendredi, dans le car qui me ramène à la caserne,
j'apprends ma sélection dans l'Equipe et file le soir même pour Bâle où
les Bleus doivent affronter la Suisse au St Jakob Park. C'est le
stade préféré de Louis de Funès, soit dit en passant. Le match se
conclut par une défaite (1-2) et quelques tibias fêlés chez les
Helvètes !!! Ma vengeance quoi. Pour l'anecdote, j'avais été
sélectionné un mois auparavant pour jouer les Bulgares à Rouen (8
avril 1970) mais je reste en réserve avec Molitor et Lemerre, selon
le vœu de Georges Boulogne.
La der ?
Au stade Lénine de Moscou chez les
Popov, le 26 mai 1973. On en prend deux dans la musette. C'était
très rageant car à l'époque en équipe de France, nous n'étions
ni des compétiteurs, ni des bagarreurs. A part moi qui suis remonté
comme une pendule, on refuse le combat sur le pré et résultat, on
en prend plein la trombine par Ivan Drago et ses potes. Triste
période. J'ai les nerfs, d'autant plus que c'était ma première et
unique participation à un match de qualification pour une coupe du
Monde. A en verser des larmes de crocodile cette affaire.
.
Fait marquant en Bleu ?
Hormis quelques mâchoires fêlées,
des chicots cassée et des jambes brisées chez l'adversaire, pas
grand chose à se mettre sous la dent. Si, il y a peut-être mon
unique but en sélection. C'était le 11 novembre 1970 contre la
Norvège à Lyon, pour le compte des qualifications au championnat
d'Europe. Auparavant, j'avais délivré deux passes décisives à
Floch et George Lech. On gagne finalement 3-1. Peut-être mon match
le plus complet sous le maillot tricolore.
Anecdote ?
Aussi bien en club qu'avec l'équipe de
France, je n'ai jamais tué personne sur un terrain. Et c'est bien là
le principal. Il y en a certes qui peuvent jouer aux osselets avec
leurs tibias, mais jamais de mort. Comme quoi, je ne suis pas
si méchant. Nom d'une pipe en jambe de bois. Tiens, sers-moi
une anisette s'il te plaît, j'ai le gosier asséché avec tout ça.
La French touch selon Michel Mézy.
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