Avant de conquérir la Germanie, Yasuhiko Okudera a chaussé les crampons à Furukawa Electric Soccer Club. Il y entre en 1970 et devient vite un joueur à l'avant-garde du football japonais. Deux ans après ses débuts, le jeune attaquant honore sa première sélection internationale contre la République Khmer (Cambodge). L'apprenti fait son chemin jusqu'à la la consécration et les premiers honneurs nationaux. En 1976, Okudera et Furukawa trustent un titre de champion et la coupe de l'Empereur. L'international fait parler de lui, et Outre-Rhin on semble intéressé par le profil atypique du Nippon, peu surpris par les sollicitations étrangères. C'est d'ailleurs une évidence pour lui. « Il y a des dizaines de joueurs de mon niveau au Japon, commente Oku sans prendre de baguettes, plus pratiques que les gants par chez lui. Le football y a conquis une place de choix depuis la troisième place acquise au J.O de Mexico en 1968. » Des progrès notables matérialisés par le transfert de Yasuhiko Okudera au F.C Köln à l'été 77.
Okudera : de l'apprentissage de la langue au titre.
C'est un joueur très rapide et qui se met au service de la collectivité sans rechigner. Il est clairvoyant, doté d'une bonne technique, et sait réagir en toute occasion.
Il est patient avec son poulain qu'il lance finalement dans le grand bain le 22 octobre 1977, lors d'une confrontation contre M.S.V Duisburg. Il ne quittera plus l'équipe première après son baptême du feu. Un exemple d'intégration. A Cologne, tout le monde joue le jeu. « Personne ne triche, tout le monde donne le maximum. J'admire mes partenaires » se félicite Okudera qui ne manque pas de citer Heinz Flöhe et Dieter Müller comme références dans l'équipe. Il y a d'autres avec Harald Schumacher, Preben Elkjaer-Larsen et encore Roger Van Gool. L'ensemble est hétérogène mais le collectif est explosif, dirigé par un maître,. Le F.C Kôln est en haut du tableau jusqu'au départ de Weisweiler en 80. Okudera file alors en prêt au Hertha Berlin. En deuxième division allemande. Presque un Hara-Kiri.
Mais le Nippon rebondit à
Brême après une année au purgatoire. Et retrouve les premiers
rôles en Bundesliga avec le Werder, vice-champion en 1983, 85 et 86.
L'équipe est entre les mains d'un autre futur sorcier allemand. Otto
Rehhagel débute dans le métier et impose le respect par son schéma
de jeu et la gestion humaine. Yasuhiko Okudera est un pilier du
système Otto. Le Werder apparaît régulièrement en coupe d'Europe
sans casser des briques. Une déception pour l'international japonais
qui a connu une demi-finale de C1 avec le F.C Köln (1979). En 1986,
en pleine coupe du Monde au Mexique, Okudera retourne au pays ain de
prendre une retraite paisible dans le club de ses débuts. Et pour
finir en beauté, avec quelques honneurs personnels (dans le top 11
de la JLS en 1987). Depuis sa reconversion, Oku a été aperçu dans
le staff de Furukawa Electric, mais aussi aux côtés d'une vieille
connaissance (Pierre Littbarski) à Yokohama. Des broutilles pour un
pionnier du football nippon.
Okudera époque Werder Bremen.
F.C KÖLN 1977-78
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