Curko et Lopez sont K.O... |
Nous sommes le 19 août 1977 lorsque le Gym se présente à
Geoffroy-Guichard pour le compte de la 4ème journée du championnat.
Un stade qui ressemble de plus en plus à une forteresse
infranchissable tant les hommes de Robert Herbin impressionnent chez
eux. L'A.S.S.E reste en effet invaincue à domicile, toutes
compétitions confondues, depuis le 23 mars 1973 et une défaite
contre Nantes (1-2). Plus de cents matches (106) sans connaître le
moindre pépin ! Autant dire que l'équipe niçoise, c'est de la
salade verte pour des Stéphanois confiants après un bon début de
saison, auteurs de deux nuls à l'extérieur contre Bordeaux (2-2) et
Reims (0-0) et une victoire contre l'OM (2-1) à Geoffroy-Guichard.
La venue de Marseille est d'ailleurs l'occasion de battre le record
d'affluence du stade (41.176 spectateurs).
Ils sont moins nombreux pour la réception de Nice, même si pas loin
de 30.000 fidèles remplissent les tribunes. Le peuple vert est venu
découvrir la nouvelle recrue André Barthélemy, lequel dans
sa jeunesse n'hésitait pas à prendre sa « dodoche »
depuis Montélimar pour assister aux exploits européens de Sainté.
L'ex-Angevin entre tout de suite en action en ouvrant la marqué dès
la deuxième minute. Du moins le croit-il car le but est finalement
accordé à Henri Zambelli contre son camp. Une entrée en
fanfare avant que tambours et trompettes ne se taisent. Les Verts
dominent pendant une demi-heure, butent sur le jeune Jacomo
(qui remplace Baratelli indisponible), et finissent par s'époumoner.
St-Etienne mène certes à la pause, mais le milieu de terrain niçois
prend peu à peu l'initiative du jeu.
Un effort vite récompensé au début de la seconde période lorsque
le poison yougoslave Nenad Bjekovic égalise (52ème). C'est
une première alerte avant l'estocade de 21h54. Il reste un gros
quart d'heure à jouer, Le Gym campe en défense, subit la marée
verte et lance des contre-attaques éparses. Sur l'une d'elle, Daniel
Sanchez s'échappe sur l'aile gauche et centre. Curko est à la
ramasse, Jean-Noêl Huck récupère le ballon et dans un angle
impossible, trouve le chemin des filets d'un tir à ras de terre.
Après quatre ans d'invincibilité, St-Etienne tombe sur sa pelouse.
A l'issue de la rencontre, André Barthelémy laisse échapper sa
déception. « Il suffit que j'arrive pour qu'ils perdent
chez eux ! » ne décolère pas le héros
malheureux du match. Les supporters, peu rancuniers, lancent des « on
a perdu... on a perdu » depuis les tribunes et préfèrent en
rigoler. Après tout, les séries ont une fin. Celle des Verts se
termine un 19 août 1977 à 21h54. C'est un peu près l'heure à
laquelle se finit aussi celle de Barthelémy. L'attaquant stéphanois
ne joue que huit rencontres avant de pointer avec l'équipe B pour le
reste de la saison.
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