Tout débute le 2 février 1977 lorsque
Michel Hildago me convoque pour un match non-officiel contre la
Roumanie. La rencontre, très amicale, se déroule à Bordeaux devant
15.000 spectateurs venus admirer la jeune classe française concoctée
par le sélectionneur. Mon copain du F.C Metz Patrick Battiston, les
Bastiais André Burkhardt et Jacques Zimako ainsi que les Canaris
Omar Sahnoun et Baronchelli honorent également cette cape
officieuse. Ma première sélection officielle remonte au 23 février
1977 contre la RFA du Kaiser au Parc des Princes. Une promesse du
coach qui m'aligne dans le onze de départ contre les champions du
Monde en titre. C'est une réussite puisqu'on tape les casques à
pointe (1-0, but d'Olivier Rouyer). C'est un grand honneur
pour moi car il va de soi que j'espérais bien un jour avoir une
chance comme titulaire en match officiel. Et planter Baratelli sur sa
ligne ! C'était une consécration à laquelle je n'osais pas
vraiment croire. J'avais connu suffisamment de déboires au long de
ma carrière pour considérer cette sélection comme un événement
exceptionnel !
La der ?
Lors de la tournée de l'équipe de
France aux States le 2 mai 1979. Dans le cadre féerique du Giants
stadium de New-York. On gagne 6 à 0 sur un synthétique et en
basket. La French Touch quoi, avec un p'tit côté electro qui pointe
le bout de ses crampons. Comme chuis plutôt musette et folklore
alsacien, je suis mis au rancart après dix sélections pile-poil... à
bois.
Malgré un nombre de sélections
famélique, j'ai quand même réussi de bons coups en Bleu. Il y a
d'abord cette victoire contre l'Allemagne championne du Monde. Pour
une première, pas mal pour un bizuth, Alsacien de surcroît. Je suis
aussi de la victoire contre la Bulgarie (3-1) qui nous qualifie pour
le mondial argentin, et du nul au Maracana contre le Brésil (2-2)
lors de la tournée française en Amsud. C'est le début d'une grande
histoire en quelque sorte, mais comme il y a toujours un « mais »...
Anecdote ?
Un mois avant la coupe du Monde 1978,
alors que je suis dans les vingt-deux en partance pour l'Argentine,
je me fracture le poignet à l'entraînement avec mon club. Du coup
c'est Jean-Paul II, Bertrand et Demanes en fait, qui prend ma place.
C'est un gros coup au moral et sur la confiance. Hidalgo me rappelle
pour les éliminatoires de l'Euro contre la Suède en septembre, mais
je n'ai plus la foi et suis mis à l'amende sur l'égalisation
suédoise (2-2). Un nul qui coûte la qualif' pour l'Euro 80. El Rey
est mort pour les Bleus, vive Dédé !!!
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