Un maillot vierge de toute publicité avec pour seul motif
l'écusson du club brodé sur le cœur.
Blanc comme la couleur du Real, seule source de comparaison avec la
formation madrilène si l'on juge le palmarès des deux équipes.
Valencia Club de Fútbol demeure aujourd'hui le cinquième club le
plus titré d'Espagne avec ses six titres de champion et ses sept
coupes du Roi. Des trophées qui en font une des écuries les plus
populaires du pays, placée juste derrière Madrid et Barcelone dans
le cœur des supporters espagnols. Un côte d'amour qui remonte à
loin dans l'Histoire du club fondé au début du siècle dernier
(1919), lorsque les « Blanquinegros » dominent la
liga au cours des années 40, s'octroyant le titre à trois reprises
(1942, 44 et 47) et deux succès en coupe (1941 et 49). C'est
l'époque du président Luis Casanova, glorieuse, et puis plus rien
(ou presque) lors de la décennie suivante. « Los Chés »
renaissent pendant la période 60-70 grâce, notamment, à la coupe
des villes de foire, l'ancêtre de la coupe UEFA. Valence réalise un
doublé (1962 et 63) et part à la conquête de nouveaux titres, sur
son sol d'abord (championnat 1971 et coupe 1967 et 79) avant son
triomphe européen de l'année 1980. Après avoir battu les modestes
danois de Boldklubben 1903 au premier tour, la formation dirigée par
le grand Alfredo Di Stefano élimine successivement les Rangers,
Barcelone et Nantes puis bat Arsenal en finale de la coupe d'Europe
des vainqueurs de coupe. Un match qui ne reste pas dans les mémoires
mais place Valence tout en haut du football international. Pour faire
taire ses détracteurs, la chauve-souris (le symbole du club) déploie
ses ailes et remporte quelques mois plus tard la super coupe d'Europe
devant le molosse anglais Nottingham Forest. Brian Clough au placard,
Batman peut aller se terrer dans sa grotte en attendant de se
réveiller vingt ans plus tard.
Rainer Bonhof et son t-shirt Batman.
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