BIO EXPRESS DEGRADABLE. Yves Triantafilos.


Ses origines, Yves Triantafilos les doit à un père grec de Constantinople exilé dans le Forez pour fuir le service militaire en Turquie où les Apollons locaux ont pris la fâcheuse habitude de pratiquer une langue morte au sens propre de la chose. Pour tous, à l'école, dans son village de Sail-sous-Couzan où papa tient une épicerie mitoyenne à la boucherie des Jacquet, et plus tard au centre de formation de l'ASSE, il devient « Le Grec » ou « Tintin », lequel n'a pas vraiment la morphologie type de l'Hellène moyen. Arrivé en 1966 à Sainté, « Le Grec » tarde à prouver sa valeur d'attaquant sur le terrain quand, plombé par les blessures et son service au Bataillon de Joinville (1968-69), il décide de prendre le large à l'Union Sportive Boulonnaise (1969-71). La clé de 12 à son problème d'efficacité puisque « Tintin » y termine meilleur buteur de D.2 (1971) avant de filer à Olympiakos retrouver ses racines, son sang et Roland Courbis, un autre Grec peu orthodoxe en matière de fair-play.

Au Pirée, Yves savoure et ne connaît que le meilleur: deux championnat, une coupe et une bonne centaine de buts entre 1971 et 74. Des stats qui réveillent à nouveau les esprits stéphanois. De retour dans le Chaudron (1974-75), « Le Grec » suscite la jalousie et devient la tête de Turc de ses partenaires (un salaire trop élevé selon Larqué et l'ainé des Revelli, Hervé, les meneurs de la fronde) qui ne s'impose pas dans l'effectif. Sauf ce soir de coupe d'Europe où il terrasse Hajduk Split à lui tout seul. Trop peu pour lui malgré un titre de champion de France en fin de saison, Triantafilos directos à Nantes au cours de l'exercice suivant (oct. 1975) pour connaître un nouveau sacre (1977) avant de perdre à nouveau la confiance du staff nantais. Un retour sur le banc qui le propulse ensuite à Rouen. Une pige de 6 mois (janvier-juin 78), un club qui descend et « Tintin » de monter dans l'avion pour Kallithea (1978-80). La D.2 grecque où il retrouve toute son efficacité dans sa mère patrie (ou presque). C'est à l'ombre d'un olivier et sur les conseils de sa mère, Égée, que « Le Grec » décide de mettre un terme à sa carrière pro à 32 ans (né le 27 octobre 1948) avec une idée en tête: des stages de foot dans le Forez et tailler le bout de gras chez les Jacquet.





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2 Commentaires

  1. Enorme..passer du maillot mythique MANUFRANCE au CAFE DE COTE D'IVOIRE...

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    1. euh ça veut dire quoi ? passer du mythique asse qui achetait des matches au très grand fcnantes non moins mythique qui s'est fait voler des titres par cette même asse...

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