Dragan Džajić est né le 30 mai 1946 à Ub (pas le cousin !) sous une bonne étoile. Plutôt deux en fait. Celles de Belgrade et du Sporting Club de Bastia. Les deux équipes de sa longue et riche carrière débutée en 1962 à l'âge de 16 ans sous le maillot de l'Étoile Rouge (1962-75), le Red Star local en plus titré, tenu à force poigne par l'entraîneur Miljan Miljanic. Mais un seul suffit amplement pour enrichir la vitrine à trophées. En chiffres, ça donne cinq championnats nationaux (1964, 68, 69, 70 et 73) et quatre coupes de Yougoslavie (1964, 68, 70 et 71) pour l'attaquant serbe bourré de médaille sur le maillot quand il arrive en France durant l'été 75. « Tu as un pied gauche qui peut te conduire loin » lui ressasse sans arrêt Miljanic. Finalement Dragan débarque à Bastia et y reste deux saisons sous la houlette de Pierre Cahuzac qui règle les problèmes d'égo autour d'un p'tit jaune. « Pas de star dans l'équipe même si tu viens de Belgrade » philosophe Pierrot au comptoir. Un vrai partisan celui-là.
L'ailier yougoslave s'en accommode et plante buts sur buts, devenant l'idole du peuple corse d'autant que Dragan l'avoue sans se cacher dans le maquis : « La musique corse me plaît infiniment ». A part foirer l'ambiance, Džajić loupe aussi ses grands rendez-vous internationaux avec la sélection yougoslave (85 capes). Finaliste du championnat d'Europe 1968, la Yougoslavie perd la belle devant l'Italie et se plante lors du WM 74 au second tour. Même si l'île de Beauté « ressemble aux paysages de la côte adriatique », Dragan a un peu le mal du pays à la fin de son contrat avec le SECB. Il retourne alors au pays, signe une dernière année à l'Étoile Rouge de Belgrade (1977-78) et lèche les bottes de Tito, à qui il voue un culte démesuré, y allant de son pronostic géo-politique : « Sans son guide, la Yougoslavie vivra certainement des années difficiles ». Dragan a du flair - un renard des surfaces comme Bernard Lacombe - et sent venir les problèmes. En attendant, il s'est mis une petite polyphonie sur son tourne-disque et médite tout haut : « Le football, comme la vie, n'est que joies ou peines ». Bon bah, sinon Jacques Dutronc il est comment en maillot de bain ?
L'ailier yougoslave s'en accommode et plante buts sur buts, devenant l'idole du peuple corse d'autant que Dragan l'avoue sans se cacher dans le maquis : « La musique corse me plaît infiniment ». A part foirer l'ambiance, Džajić loupe aussi ses grands rendez-vous internationaux avec la sélection yougoslave (85 capes). Finaliste du championnat d'Europe 1968, la Yougoslavie perd la belle devant l'Italie et se plante lors du WM 74 au second tour. Même si l'île de Beauté « ressemble aux paysages de la côte adriatique », Dragan a un peu le mal du pays à la fin de son contrat avec le SECB. Il retourne alors au pays, signe une dernière année à l'Étoile Rouge de Belgrade (1977-78) et lèche les bottes de Tito, à qui il voue un culte démesuré, y allant de son pronostic géo-politique : « Sans son guide, la Yougoslavie vivra certainement des années difficiles ». Dragan a du flair - un renard des surfaces comme Bernard Lacombe - et sent venir les problèmes. En attendant, il s'est mis une petite polyphonie sur son tourne-disque et médite tout haut : « Le football, comme la vie, n'est que joies ou peines ». Bon bah, sinon Jacques Dutronc il est comment en maillot de bain ?
Dragan Dzajic et son compatriote Ongjen Petrovic sur une barque. Deux travailleurs clandestins arrivent à Bastia.
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