WAGs RETRO. Erica Roe.

Princesse Erika gonflée à bloc.

Wonder Woman ne porte pas une affection particulière pour Aston Villa. D'ailleurs elle n'y connaît rien au foot. La fille qui pose fièrement avec le maillot des Villans est Erica Roe. Une nana plutôt tournée vers les Wonderbra - quoique sa poitrine naturelle ne l'impose pas de s'y soumettre - connue pour avoir fait la Une des journaux en pleine guerre des Malouines. Libraire de profession, Erica vend des bouquins dans sa boutique de Petersfield, un coin paumé du Hampshire où elle s'emmerde royalement, et profite de ses virées à Londres pour sortir les gros volumes comme ce jour du 2 janvier 1982 lors d'une rencontre internationale de rugby à Twickenham qui oppose le XV de la Rose à l'Australie.

Enivrée par quelques pintes et de nature plutôt excentrique, Erica profite de la mi-temps pour déambuler sur la pelouse clope au bec et nibards à l'air, devenant ainsi l'icône de tous les streakers de la planète. « C'était une impulsion, dévoile la petite anglaise. Quand la mi-temps est arrivée, j'ai filé mon soutien-gorge et mon paquet de Marlboro aux gens derrière moi et suis descendue sur la pelouse. J'ai couru comme une damnée car j'étais poursuivie, et je regardais derrière moi pour attendre Sarah ». La copine en question ne la rejoint pas. Par pudeur ou manque de conversation, laissant Erica seule face à son destin. « J'entendais crier. Je pensais que la deuxième mi-temps allait commencer mais j'ai vite réalisé que les clameurs étaient pour moi. Je me suis alors comportée comme une chienne égoïste, saluant la foule bras en l'air. C'était amusant. Je me retournais pour chercher Sarah, c'est comme ça que je me suis fait attraper ». Pas bien farouche non plus, Erica se laisse en fait rejoindre par la mascotte des supporters british qui lui colle l'Union-Jack sur la poitrine, avant de retrouver sa place en tribune où les bobbies la cueillent avec un flegme typiquement britannique.

Je suis devenue célèbre grâce à mes seins...

C'est alors que Sarah entre en action. Trop tard. Erica gagne à l'applaudimètre et fait sensation même chez les flics. « De nos jours, les policiers sont agressifs avec les streakers, concède cette dernière avec un brin de nostalgie. J'ai eu de la chance, ils ont été gentils avec moi. Je n'ai pas eu d'amende ni été maltraitée. L'un d'entre eux m'a même caché les seins avec son casque. Au poste de police, ils ont téléphoné à mes parents qui regardaient le match à la télé. A la mi-temps, mon père se faisait une tasse de café quand mes frères lui ont annoncé qu'ils m'avaient vu courir sur la pelouse, sans trop y croire ». Peu importe, Erica fait le buzz, participe à des émissions de télé et fait quelques pubs qui ne gonflent pas le compte en banque de la belle, pas autant que son volume mammaire.

« Dans les trois années qui ont suivi, j'ai gagné à peine £8.000. C'est pas beaucoup ». Erica descend d'un hélicoptère lors d'un match à Bristol, devient le modèle d'une marque de vêtements mais refuse une proposition alléchante d'une revue érotique pour hommes. Erica déteste en fait la notoriété d'autant qu'elle provient de son anatomie. « Je suis devenue quelqu'un de meilleur après ça. Les gens pensent que c'est incroyable d'être célèbre, mais ça l'est si vous faîtes quelque chose de valable. Or, je suis devenue célèbre grâce à mes seins ». Erica refuse alors ce statut de fille facile et fuit la notoriété. Elle vît désormais au Portugal avec le mari et les mioches, est devenue propriétaire d'une exploitation agricole spécialisée dans l'exportation de patates douces. Bien grosses les patates ! La nature a toujours été généreuse avec Erica.

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