Henryk Agerbeck n'est pas spécialement une grande gueule mais il a pas mal bourlingué durant sa carrière. Né le 10 septembre 1956 à Frederiksberg, ses parents l'appellent Henryk Herbert pour emmerder leur monde et ne pas faire comme les autres. Avec un prénom pareil, on a du mal à l'imaginer courir sur le pré en short et en crampons. Et pourtant, Agerbeck ne fait pas la fine bouche avec le ballon rond. Très tôt, le blondinet intègre le centre de formation du K.B Copenhague (1972-78) à 16 ans et effectue ses classes avec le club danois, gagnant au passage un titre de champion (1974) à la majorité. Casque d'or est sous la lumière et succombe au charme du Hertha Berlin (1978-80) qui l'embauche pour en faire un joueur de calibre international. Manque de bol, son départ pour l'Allemagne lui ferme les portes de la Sélection (4 capes). En réalité, au Hertha, Henryk bouffe des saucisses et frôle l'indigestion avec la Bundesliga, les grosses patates dans les buts et les mulets des défenseurs adverses. Pas trop esthétique.
L'attaquant danois à la tête de poussin franchît alors le Rhin et file jusqu'à l'autre bout de la France pour s'arrêter à Nantes (1980-83) chez les Canaris. Cui cui. Henryk glane un titre de champion (1983) et pond quelques perles (plutôt des œufs pour lui en l'occurrence) au fond des filets mais pas de canard. Des vrais avec des poteaux. Et des potes justement, il s'en fait de nouveaux quand il signe à Sochaux (1983-86) où il tâte la pogne velue de l'ouvrier de la Peuge. Chez les Lionceaux, l'ancien Canari commence à perdre des plumes. L'équipe bat de l'aile (c'est con pour des Lionceaux) et Henyk picore. Quelques buts à se mettre sous le bec(k) et Tintin , le surnom donné par les potes, se retrouve alors à Orléans (1986-88). Encore des gars en jaune pour le coup, mais plutôt l'ambiance ricard du football amateur (ou presque) que le maillot de leader du classement. C'est le temps des (vieux) copains, Jean-Luc Arribart, Viot, Janin, et de la D2. Les voyages à Quimper ou St-Dizier. La France des matches du dimanche matin sous la flotte. La Jacky Lemée Touch. Agerbeck se perd et se rapproche tout doucement de ses racines en échouant à Dunkerque à la fin des eighties (1988-92). Une Terre du Nord avec une drôle de langue aussi. C'est carnaval pour lui à l'heure de la retraite qu'il prend définitivement à Calais (1990-93) où la lumière de sa carrière s'éteint tout doucement au fond du tunnel.
U.S.O ORLEANS 1986-87
En haut : Janin, Noël, Andevski, Léopoldès, Robert, Sesniac, Léoture, Viot.
Au milieu : Lemée (ent.), Hénault, Oliveira, Calasan, Girault (kiné), Trassard, Arribart, Hué, Hutel (ent. adj.).
Assis : Poucan, Gatoux, Solomenko, Thévenin (sponsor), Fousse (pdt), Préaud (dir. gén.), Boitard, Vinuesa, Agerbeck.
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