Natif de Buenos Aires, Osvaldo y signe sa première licence dans l'un des nombreux clubs de la capitale argentine. A Independiente. Il a 12 ans et sa carrière de footballeur démarre cahin-caha, voir caca quand il signe au C.A Lanus en 1967. Le club de la banlieue de Buenos Aires fait pâle figure à côté des River Plate, Boca ou Argentinos Juniors mais il s'y éclate tellement qu'il obtient sa première sélection avec l'Albiceleste au début des 70's. Son style et sa grinta ne laissent personne indifférent dans son pays. Huracan, Independiente - qui l'a laissé partir quelques années plus tôt - veulent arracher sa signature. Mais c'est en France, chez les Verts de Saint-Etienne pas encore mûrs, et par l'intermédiaire de Pierre Garonnaire que Piazza donne suite à sa carrière. Le début d'une grande épopée pour lui et sa future équipe.
A.S SAINT-ETIENNE 1972-73
Osvaldo arrive dans le Forez en 1972, un contrat de 7 ans en poche, pour remplacer Robert Herbin devenu entraîneur, au poste de défenseur central. Robby la tignasse cherche à monter une équipe-type autour des jeunes sortis du centre de formation et quelques éléments expérimentés comme Curkovic, arrivé à St-Etienne en même temps que Piazza. Remplaçant au départ, Herbin décide alors de l'associer en défense centrale à Christian Lopez et sa moustache hispanisante afin que l'Argentin n'y perde pas son Latin. Son Espagnol plutôt. C'est le début d'une charnière défensive imprenable ou presque. L'un taclant, l'autre bondissant depuis sa surface pour mener des contre-attaques dantesques. Une équipe vient de naître et domine le football français. En sept saisons à l'ASSE, Osvaldo - qui a aussi le droit à sa chanson comme Rocheteau (Mon copain l'Argentin - Bernard Sauvat) - remporte trois titres de champion (1974,75 et 76) et autant de coupes de France (1974, 75 et 77). Qui c'est les plus forts ? Pas Monty ni Sauvat en tous cas. Mais c'est en coupe d'Europe que Piazza et Sainté bluffe tout le monde. A l'époque, passer un tour de C1 ou jouer une phase finale de coupe du monde relève du défi pour les équipes françaises ou les Tricolores. Or St-Etienne grandit à chaque saison. Le détonateur ? La double confrontation contre Split en 1974-75. Ensuite l'épopée, Rocheteau, Kiev, allez les Verts, les poteaux carrés de Glasgow et Piazza à genoux devant l'arbitre, Roth et son coup-franc pourri, les Champs-Elysées le lendemain, dîner chez Giscard et tout le tralala. C'est de l'Histoire. En vert et contre tous. Puis Liverpool et fin de la campagne européenne (1977).
Manu France ? Non, Osvaldo l'Argentin.
Piazza file sur ses 30 ans. Menotti le veut absolument pour la coupe du monde en Argentine mais Osvaldo refuse. En désaccord total avec la situation politique dans son pays. Pour lui Videla, c'est surtout vide-le de là. Un sentiment partagé par Carlos Bianchi notamment, un compatriote qui évolue aussi en France, et le rejoint plus tard au Velez Sarsfield où Osvaldo Piazza a décidé de finir sa carrière professionnelle, chez lui à Buenos Aires. Trois saisons (1979-82) menées sur un rythme d'enfer mais pas celui immaculé de Geoffroy-Guichard. Comme il aime toujours le vert – maillot et pelouse – Osvaldo décide ensuite à 35 ans de retourner en France. Dans la région parisienne. Corbeil-Essonnes tu déconnes ou bien ? Un poste d'entraîneur-joueur en D2. Finies les grandes remontées sur le terrain, Osvaldo se bat pour ne pas descendre. En enfer. Mais toujours vert évidemment. C'est qui les plus forts ? Bah plus vraiment les Verts à l'époque. A cause de la caisse noire et Brice Lalonde qui prêche dans le désert.
Sous le maillot au scapulaire du Velez.
CORBEIL-ESSONNES 1982-83
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