Cha Bum Kun naît le 22 mai 1953 à Hwaesong. Comme George Best mais sept ans après. On pourrait y voir un signe du destin, car à l'instar de son aîné raide devil en Angleterre dans les sixties, Cha Bum Kun est aussi un peu (beaucoup) le meilleur sur le continent asiatique des années 70/80. Et pareil au Belfast boy, Cha Bum (oui pas mal et toi ?) aime aussi les caisses. Mais pas celles qui te laissent dans un coma éthylique. Plus racé, Cha Bum lorgne plutôt vers les grosses berlines. D'où l'explication de son exil en Allemagne à l'aube des eighties. Tâter de la dernière Mercos, c'est le vrai kiff de CBK qui en pince pour la CLK.
Le Cha Bum Crew !
Cha Bum Kun commence sa carrière de footballeur à l'armée. La South Korean Air Force. Nous sommes en 1971, et le Coréen vit sur un petit nuage. Il intègre l'équipe nationale des moins de 19 dans la foulée et obtient sa première sélection en 1972. A même pas vingt ans, Cha est en plein boom. Un début de carrière un peu foufou qui le propulse ensuite vers un championnat qui l'est tout autant : la Bundesliga. Le S.V Darmstadt accueille cet extra-terrestre sud-coréen en décembre 1978. Une expérience plus que mitigée puisque Cha Bum ne participe qu'à une seule rencontre. C'est peu mais assez pour attirer l'œil des recruteurs de l'Eintracht Frankfurt. Dans la ville de la saucisse, Cha Bum s'intègre vite à ses nouveau coéquipiers : les Pezzey, Nachtweih et le très disco gardien de but Klaus Funk. Il marque lors de ses trois premiers matches. Cha Bum gagne un surnom - « Cha Boom » - et Francfort adopte le Coréen en deuxième langue dans les lycées et les tribunes du Waldstadion. Quatre années durant (1979-83), Cha Bum dans les cœurs des supporters de l'Eintracht. La coupe UEFA (1980), le Pokal l'année suivante (1981), Cha Bum remplit sa vitrine à médailles et affole les statistiques (46 buts / 122 matches) jusqu'à cette vilaine blessure au genou, lors d'un match face au Bayer Leverkusen, qui freine sa carrière. Au point qu'il songe à vouloir y mettre un terme.

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