Finale coupe de France 1982. PSG-SAINT-ETIENNE.


15 mai 1982. Parc des Princes.
PARIS SG bat St-ETIENNE : 2-2 (0-0; 1-1; 6-5 t.a.b).
46.160 spectateurs.
Arbitre Mr Vautrot.
Buts : Toko (58ème), Rocheteau (120ème) pour PSG. Platini (76ème et 99ème) pour St-Etienne.
Remplacements : Paganelli par Roussey (67ème), Gardon par Noguès (67ème) à St-Etienne. Dalheb par N'Gom (84ème), Col par Renault (120ème) au PSG.
PARIS SG : Baratelli - Fernandez, Pilorget, Bathenay, Col - Boubacar, Dahleb, Lemoult - Surjak, Toko, Rocheteau. Entr : Georges Peyroche.
ASSE : Castaneda - Battiston, Gardon, Lopez, Lestage - Larios, Janvion, Zanon - Paganelli, Platini, Rep. Entr : Robert Herbin.

PARIS SG - Coupe de France 1982 -
Debouts : Pilorget, Bathenay, Col, Baratelli, Dalheb.
Accroupis : Fernandez, Boubacar, Lemoult, Rocheteau, Toko, Surjak.

La soixante-cinquième édition de la finale de la coupe de France est l'occasion pour Paris St Gemain de gagner le premier trophée majeur de sa jeune histoire. Le jeu en vaut peut-être la chandelle même si, ce samedi 15 mai 1982, c'est Sainté devant ! Les Verts sont des spécialistes de l'épreuve (vainqueurs en 1970, 1974, 1975 et 1977) malgré une erreur de parcours l'année passée contre Bastia (1-2). L'ASSE revient donc au Parc avec un esprit de revanche, d'autant que c'est la der de Platini sous le maillot stéphanois avant son départ pour la Juve. Une source de motivation supplémentaire pour les joueurs de Robert Herbin qui restent sur deux écrasantes victoires contre Metz en championnat (9-2) et Bastia, encore lui, en coupe (2-0). Mais St-Etienne a perdu le titre sur le fil au profit de Monaco. Cette finale, c'est l'occase de sauver la saison et permettre à Platoche de glaner son deuxième trophée chez les Verts. Un maigre bilan au final (champion en 81). De leur côté, les PSG ont dû faire des heures sup' à Tours lors de sa demi-finale quatre jours plus tôt. Et compter sur le talent de Baratelli au cours de la séance de tirs aux buts (quatre arrêts). Comme son adversaire du soir, Paris a laissé aussi quelques plumes en championnat. Quatrième au printemps, les Parisiens craquent en fin de parcours pour terminer à la septième place au classement. Loin d'un ticket européen et des prétentions du club en début de saison.

Dominique Rocheteau. Un ex-ange vert passe...

Les Verts partent légèrement favoris chez les pronostiqueurs. En tous cas à l'applaudimètre, l'ASSE remporte la faveur des 46.000 spectateurs présents au Parc. La bataille des tribunes est gagnée par les Stéphanois, massés dans le virage Boulogne. Sur le terrain, c'est un combat de bouchers auquel on assiste durant les vingt premières minutes. Avec Mustapha Dahleb dans un rôle d'exécuteur de basses tâches, auteur de plusieurs fautes grossières. Paris est fatigué mais accroche son adversaire malgré la tactique ambitieuse mise en place par Robby. Ce dernier a placé Platini en pointe. Un plan qui ne se déroule pas vraiment sans accrocs puisque à la mi-temps, les Verts n'ont pas réussi à déployer leur jeu, surpris par le marquage individuel des Parisiens. Pas de but donc, ou bien un demi, avec ce coup-franc de Surjak qui transperce les cages de Castaneda. Pas de bol, il était signalé indirect par l'arbitre. Côté stéphanois, une occase foireuse de Paganelli régale l'assistance qui peine, elle aussi, à rentrer dans le match.

Toko et Dalheb face aux Verts.

C'est à l'heure de jeu que l'ambiance monte d'un cran. À la cinquante-huitième minute, Surjak déborde sur l'aile gauche et centre dans la surface. Dans les parages, Toko récupère et envoie le ballon dans les filets d'une demi-volée imparable. C'est la folie à Auteuil. Et le Parc est conquis par la ténacité des hommes de Georges Peyroche. Les Verts partent alors à l'abordage et à un quart d'heure de la fin de la rencontre, Platini, à la réception d(un centre de Zanon prolongé de la tête par Noguès, échappe au marquage de Lemoult et égalise pour Sainté. Les Verts reviennent sur le fil et prennent un ascendant psychologique sur son adversaire à l'approche des prolongations.

Les faits marquants de la finale.

C'est d'ailleurs ce que tout le monde croit, le président Mitterrand en tête, lorsque Platini réalise le doublé. Une nouvelle fois à la réception d'une transversale de Zanon et sa patte gauche magique. Saint-Etienne est d'ailleurs tout proche de faire le break avec Roussey, mais ce dernier échoue devant Baratelli. La fin du premier quart d'heure est proche lorsque Boubacar manque l'égalisation sur un tir trop croisé à l'entrée de la surface. Dès la reprise, Paris attaque et Surjak reprend un centre de N'Gom qui termine dans les bras de Castaneda. El Gato croit tenir sa place de leader pour la coupe du Monde en Espagne. Il déchantera vite. Et encore plus ce soir quand à la dernière seconde Rocheteau égalise pour PSG, un but qui ressemble à celui marqué contre Kiev, etaprès un centre de Surjak. Le Parc explose et est envahit par les supporters qui scandent des « Paris, Paris! ». Francis Borelli brave le système de sécurité et file embrasser la pelouse. C'est du délire d'autant que les Parisiens n'ont jamais perdu une séance de tirs aux buts. Le match peine à reprendre, l'arbitre Monsieur Vautrot ne sait plus où donner de la tête. Et siffle la fin du match dans la confusion. Et à nouveau la pelouse est envahie par un public enthousiaste. Le Maire de Paris en profite pour en griller une petite. Après une longue interruption, Battiston débute la série pour Sainté (1-0). Bathenay, le capitaine parisien et ancien stépahnois, s'avance et tire... dans les nuages ! A rejouer estime Vautrot, Castaneda a bougé. Nouvelle tentative et un partout. Puis c'est Zanon. Et encore à retirer. Cette fois, c'est Baratelli qui est en cause, pour les mêmes raisons que son homologue moustachu. C'est dedans (2-1). Eric Renault met les pendules à l'heure (2-2). Rep (3-2). Rocheteau (3-3). Larios. Boum (4-3). Surjak répond (4-4). Platiini et Fernandez terminent la série (5-5). C'est la mort directe. Chez les Verts, personne veut y aller. Lopez interroge puis se décide. Il part d'un pas hésitant vers le point de pénalty et place son ballon. Il s'élance et tire dans les pieds du gardien parisien. Dominique Baratelli est le héros de cette coupe de France. Mais Pilorget doit marquer, et ne manque pas l'occasion de donner au PSG son premier trophée majeur sur le plan national. Malgré son doublé, Michel Platini part de Saint-Etienne avec une défaite. Et le club de s'enliser dans la crise quelques semaines plus tard.

Dominique Bathenay, Chirac et les Parisiens sont à la fête.

Artwork by : SLip

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6 Commentaires

  1. que c'etait beau....pour anecdote j'ai entendu dire que basile boli etait supporter du psg et faisait parti des envahisseurs du terrain (lorsque rocheteau les crucifias).....ensuite il a bien mal fini

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  2. En fait, c'était la bande à Basile sur le terrain.

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  3. est ce qu'il y a quelqu'un qui possede la photo de Mous qui dribblait Platini durant cette finale de 1982?je me rappelle que j'ai vu cette belle image et ce beau dribble, mais je ne sais quel numéro de la revue mondial ou 11 football

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    1. OK, la question date de plus de trois ans, mais bon... Il y a une photo d'un dribble de Mouss, mais c'est plutôt sur Lopez :

      https://archivesparisfootball.files.wordpress.com/2014/03/8182_psg_asse_cdf_dahleb.jpg

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  4. Jean-Philippe01/02/2016 20:01

    Un souvenir impérissable . Paris au bout du suspens . Platoche crut bien nous avoir crucifié deux fois pour son dernier match sous le maillot vert mais le PSG n'a pas baissé les bras pour décrocher enfin ce 1er trophée tant espéré par tous les supporters et le regretté Francis Borelli . Je n'oublierai jamais cette soirée .

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  5. Ah que de bons souvenirs...ce miracle de Rocheteau en fin de prolongation.

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