DAVE. The flying dutchsinger.


Un beau matin de février 1979 à la rédaction du magazine Le Nouveau FOOTY, on décide comme ça d'aller voir du côté de chez Dave pour sonder le chanteur franco-batave sur son rapport au football. Et en avant Guingamp, une équipe de journalistes embarque tout de go dans la 4L pour rencontrer la star de la variété, l'autoradio crachant « Vanina » et une playlist des tubes de l'habitué des hit-parades et des shows du samedi soir de Maritie et Gilbert Carpentier.

D'entrée de jeu, le natif d'Amsterdam confie sa passion pour le ballon rond. « Très tôt, j'ai joué au football, avoue Dave à son confident. À l'école, au lycée dès que j'avais un moment de libre, je fonçais au terrain. J'étais milieu de terrain car à cette place je pouvais courir beaucoup ». Pas après les succès sur le pré visiblement, qui se transformeront heureusement pour lui sur scène et les ventes de disques. Le chanteur a fait une croix sur une carrière à l'Ajax d'Amsterdam où il pratique dans sa tendre jeunesse son sport favori comme son idole et compatriote Johan Cruijff.

Si son cœur est malade de ne pouvoir prétendre à un avenir de footballeur professionnel, Dave n'hésite néanmoins pas à répondre aux sollicitations pour des matchs à vocation caritative. Pour le fun et le plaisir mais certainement pas par hasard, comme lors des Olympiades organisées par la station de radio Europe 1 à Marrakech du 2 au 5 mai 1977. Les souvenirs remontent jusqu'à la surface de réparation du chanteur. « Je m'en souviens encore. C'est un souvenir super, se rappelle avec émotion le flying dutchsinger. Nous avons fait un match contre des journalistes. Et nous avons gagné la partie 4-1. Dans mon équipe, il y avait des copains comme Adamo, Enrico Macias et le meilleur Claude François ». Lorsqu'il évoque son ami Cloclo, une pointe de radio nostalgie s'empare de Dave. « Je m'en rappellerai toute la vie. Claude aimait le foot encore plus que moi... ». Puis de balayer d'un tacle le spleen et la tristesse et enchaîner sur le présent.

« Je vais parfois au stade, concède t-il presque gêné par sa déclaration. Seulement je suis plus tranquille chez moi car dans les tribunes, je suis dérangé. Cela m'empêche de bien suivre les rencontres ». La rançon de la gloire et ses inconvénients. Pas moyen d'avoir la paix et gueuler après l'arbitre en toute quiétude pour un hors-jeu non signalé. Qu'importe, le chanteur à la longue chevelure blonde façon Oranje WM'74 se contente du petit écran pour regarder son équipe préférée. L'Ajax bien sûr, mais aussi l'Olympique de Marseille. « Quand il y avait à l'époque les Brésiliens Paulo César et Jairzinho, c'était fantastique. Ils offraient au public un spectacle de qualité. Ils étaient capables d'un seul coup de changer le résultat d'un match ou de faire lever tous les spectateurs par leurs exploits ». Le supporter marseillais est toujours généreux et intarissable en louanges à l'endroit de ses idoles. Dave le fanatique en a terminé avec son interlocuteur. Après une séance shooting avec le photographe, l'équipe repart copain, ami et amour.


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