Il y a cinquante ans, le 14 novembre 1973, Bobby Moore – de son vrai nom Robert Frederik Chelsea Moore – pénètre sur la pelouse du stade de Wembley, archi-comble (80.000 spectateurs), avec le maillot de la sélection anglaise sur le dos pour la dernière fois de sa carrière.
Le capitaine de la Three Lions échange les fanions avec Giacinto Facchetti, son homologue de la Squadra Azzura, adversaire du soir d’un friendly game de gala dirigé par l’arbitre portugais Marques Lobo. L’Italie, sous les ordres de Ferruccio Valcareggi, prépare tout doucement son prochain mondial en Allemagne de l’Ouest. Une coupe du Monde à laquelle l’Angleterre n’est pas invitée, éliminée un mois plus tôt (17 octobre 1973) par la Pologne lors de l’ultime match de groupe de qualifications, qui s’achève par un score nul (1-1) insuffisant aux Britons pour valider leur ticket au WM’74. C’est un véritable drame chez les Anglais, vainqueurs de la compétition sept ans auparavant (1966) et quart de finaliste malheureux au Mexique (1970), vaincus par la RFA et un génial Gerd Müller qui profitent des errances du portier de Chelsea Peter Bonetti, titulaire à la place de Gordon Banks blessé (2-3, après prolongations).
Le brassard autour du bras et le n°6 dans le dos, la légende de West Ham honore sa 108ème cape internationale (2 buts) qui se solde, malheureusement pour lui, par une défaite (0-1). Le but inscrit par le Juventino Fabio Capello en toute fin de partie (86ème) gâche quelque peu la fête du recordman des sélections à l’époque (devant le Mancunien Bobby Charlton), et plonge la Three Lions au cœur de la tourmente et quelques années blanches, incapable de se qualifier par la suite pour le Mundial argentin. À 32 ans, Bobby Moore quitte la sélection au moment où l’Angleterre entame sa traversée du désert, laissant cette dernière avec ses incertitudes et un gros chantier en perspective. Pas très fair-play Bobby, qui a néanmoins mérité l’ovation du public de Wembley et une bonne retraite internationale, fort d’un titre de champion du Monde, encore et toujours décrié de l’autre coté du Rhin.
- ENGLAND-ITALY 1973 -
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