Il aura fallu plus de trente ans pour que les couleurs bordelaises flottent de nouveau en haut du pavillon du football français. Auréolés du titre de champion obtenu après-guerre (1950), les Girondins de Bordeaux traversent les décennies suivantes dans un désert de résultats jusqu'à l'arrivée de Claude Bez en 1978. Le président moustachu impose sa patte et son règne sur le club tel un César sur son empire. Il vire le scapulaire - la signature et la marque girondine - du maillot pour laisser place à un nouveau sponsor en 1980. Le promoteur immobilier toulousain Malardeau Résidences et son logo en demi-cercle habille désormais la tunique des Bordelais qui vont dès lors squatter le haut du classement. Jusqu'au titre de 1984 avec une équipe fournissant une flopée d'internationaux français à l'époque (Giresse, Tigana, Battiston, Lacombe, Trésor, Tusseau, Girard). Grâce à Aîmé Jacquet en maître de cérémonie, Bordeaux est enfin au centre de la France et les Girondins récidivent la saison suivante avec, en prime, une demi-finale héroïque contre la Juventus de Platini en coupe d'Europe des clubs champions. Une dernière année de sponsoring en forme d'apothéose pour Malardeau, remplacé dans la foulée par un constructeur automobile allemand. Une qualité d'un autre genre emprunte de rigueur et de fiabilité. Du moins dans le texte.
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Alain Gigi... rondin à vie (ou presque) en 1983.
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| La fête à Bordeaux après le titre de 1984. |
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| Bernard Zénier et sa nouvelle maison en 1983. |
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Fernando Chalana en 1984.
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