En 1981, Sochaux fait le
show. Les Lionceaux, qui peinent pourtant en championnat (14ème au
classement), réalisent de belles performances en coupe UEFA. Après
avoir éliminé le Servette au premier tour (2-0 / 1-2), puis
Boavista (2-2 / 1-0), Eintracht Frankfurt (2-4 / 2-0) –
souvenez-vous ce mémorable match retour sous la neige à Bonal avec
le « Gaulois » Patrick Revelli auteur d'un doublé,
perclus de crampes, qui se roule dans la poudreuse – et Grasshopper
Zürich (0-0 / 2-1), le F.C Sochaux-Montbéliard se retrouve propulsé
en demi-finale face aux Néerlandais du AZ '67. Malheureusement pour
les Sochaliens, on connaît tous le dénouement de cette double
opposition. Tenus en échec à l'aller (1-1), les Doubistes
s'inclinent aux Pays-Bas (2-3) après un match qui laisse encore un
goût amer dans la gorge des supporters « jaune et bleu ».
Il y a les regrets certes, mais aussi un fort sentiment de fierté à
l'endroit des Genghini, Posca, Rust élevés au rang de héros après
leur épopée. Pour marquer le coup, des musiciens locaux performent
également sur galette vinyle.
En Franche-Comté, qui
n'a jamais entendu parler du Pacemaker's Group ? Peu, à dire
vrai. La formation créée par la fratrie Liégeois, Serge, Guy (tous
deux décédés depuis, en 2008 et 2015) et Denis sillonnent la
région depuis 1967 avec leur blues-rock-peugiste à détrôner le
« You'll never walk alone » de Gerry and the
Pacemakers dans les chœurs du Kop de Liverpool. Les trois frères
préfèrent cependant animer les soirées à Bonal et fêter comme il
se doit leurs joueurs, fierté du Pays de Montbéliard, avec « Allez
Sochaux ». Un hymne à la gloire d'un football populaire,
destiné à faire vibrer le supporter-ouvrier de la firme automobile
qui vient chercher de l'émotion au stade, et oublier accessoirement
un quotidien somme toute banal. Grâce aux exploits des Djaadaoui,
Anziani, Bezaz sur le pré, le single du Pacemaker's Group devient
très vite le disque de tout un peuple. « Après ce
titre, tout est allé très vite, se souvient Denis le
dernier survivant de la fratrie. On tournait dans des
chapiteaux. Il y avait 2.000 jeunes devant nous. Ils chantaient
pendant des heures avant le début du concert ». Les
prémices des cortèges d'ultras qui foisonnent dans le pays à
chaque rencontre de nos jours en quelque sorte. Et un titre qui est
devenu au fil du temps l'hymne officiel du club, indétrônable comme
le « Allez les Verts » de Sainté. Une forme de
reconnaissance aussi pour Denis et son groupe qui, selon eux
« Francs-Comtois et supporters du F.C.SM, est une grande
fierté ». So show must go on !
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