FOOT ROCK AND ROUFLAQUETTES. Alex Forsyth.


Pensionnaire des Red Devils de 1972 à 79, Alexander Forsyth – il préfère Alex – n'est pas vraiment un titulaire indispensable à Manchester United. Le défenseur écossais – dix sélections au comptoir, au compteur sorry, et une kyrielle de pintes pendant les rassemblements – formé puis viré par Arsenal au début de sa carrière, cire plus le banc qu'il ne jouit d'un temps de jeu conséquent. Alex profite alors d'une carence de convocation sur le pré pour écumer les pubs de la cité mancunienne, et noyer ses rouflaquettes et son chagrin dans l'alcool. C'est là, dans les salles enfumées, entre les happy hours et une partie de fléchettes, que le lad à gueule d'ange parfait sa culture musicale et son look de rockeur décadent. Avec son faux air à la Dennis Lyxzén, Alex Forsyth est International (grâce à la Tartan Army), Noise (il fait du bruit en rotant ses bières), Conspiracy (à cause de son coach qui l'oublie trop souvent sur la feuille de match) et songe de plus en plus à sa reconversion post-football. Perdu pour les Rangers, qu'il fréquente épisodiquement de 1979 à 82, Forsyth s'imagine alors leader d'un combo à guitares rentre-dedans. Une manière d'exorciser la frustration accumulée au cours d'une carrière up and surtout down, et de prendre son pied à cracher sur le public sans risquer l'expulsion du terrain. Pour lui, la scène, quelque part, c'est le théâtre de ses rêves. Un peu comme un concert de FRUSTRATION, son groupe préféré improbable et le copié/collé frenchy post-punk de Joy Division.



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