- 16 mai 1979 -
St Jakob stadion. BÂLE. 58.000 spectateurs.
Barcelone bat Fortuna Düsseldorf : 4-3 a.p (2-2; 2-2).
Arbitre Mr Palotaï (Hongrie).
Buts : Sanchez (4ème), Asensi (34ème), Rexach (103ème), Krankl (110ème) pour Barcelone. T. Allofs (7ème), Seel (41ème et 114ème) pour Düsseldorf.
Remplacements : Albaladejo par De La Cruz (57ème), Costas par Martinez (68ème) à Barcelone. Brei par Weikl (24ème), Zimmermann par Lund (84ème) à Düsseldorf.
BARCELONE : Artola – Zuviria, Migueli, Costas, Albaladejo – Neeskens, Rexach, Sanchez – Krankl, Asensi, Carrasco. Entraîneur : Joaquim Rifé.
FORTUNA DÜSSELDORF : Daniel – Brei, Zewe, Zimmermann, Baltes – Köhnen,
Schmitz, T. Allofs – Bommer, K. Allofs, Seel. Entraîneur : Hans-Dieter Tippenhauer.
Amitiés germano-catalanes.
Soutenus par 28.000 socios qui se sont déplacés à Bâle, le F.C Barcelone remporte la coupe des vainqueurs de coupe 79 au prix d'une bataille épique sur le pré du St Jakob stadion. Face au Fortuna Düsseldorf, les Blaugranas s'arrachent sur la pelouse pour conquérir son premier titre européen, au cours d'une finale à suspense, peut-être la plus belle depuis la création de la compétition en 1960.
Avant d'arriver en Suisse, le Barça doit d'abord affronter le Shakhtar Donetsk au premier tour. Une mise en bouche pour les Blaugranas et son buteur autrichien Hans Krankl, auteur de trois des quatre buts de son équipe lors de cette double confrontation à sens unique (3-0, 1-1). En huitième, les choses se corsent un peu plus pour les Catalans opposés au tenant du titre Anderlecht. A l'aller, les Belges se montrent intraitables au Parc Astrid et corrigent les hommes de Joaquim Rifé. Le score est sans appel (3-0). Au retour, les Blaugranas réussissent à renverser la vapeur au Camp Nou et se qualifient aux tirs au but (4-1). Après Anderlecht, Barcelone affronte Ipswich Town en quart. Les Anglais remportent la première manche à Portman Road (2-1). Dans son stade, quinze jours plus tard, Migueli marque l'unique but de la rencontre et offre la qualification à son équipe (1-0). En demi-finale, le Barça est à nouveau opposé à une équipe belge, en l'occurrence Beveren. Rexach à l'aller et l'inévitable Krankl au retour en Belgique valident le ticket de leur équipe pour la finale (1-0, 1-0).
Le parcours des Allemands est plus chaotique. En seizième, après une victoire à l'extérieur contre les Roumains de Universitea Craiova (4-3), Düsseldorf se contente d'un nul au retour à domicile (1-1). Au tour suivant, l'équipe allemande reçoit d'abord et étrille Aberdeen (3-0) avant de trembler en Ecosse (0-2). Düsseldorf est encore à la peine en quart contre le Servette de Genève. Un nul à domicile (0-0) et encore un score de parité en Suisse (1-1), les Allemands doivent leur qualification grâce au but marqué à l'extérieur. Qu'importe, Fortuna est en demi-finale et reçoit (encore) Banik Ostrava. Sur sa pelouse, Düsseldorf enlève la première manche (3-1) et résiste, à l'extérieur, aux attaques tchèques. Banik Ostrava remporte un succès insuffisant (2-1) et laisse son adversaire rejoindre Barcelone en finale.
Et quelle apothéose ! C'est un feu d'artifice de buts à Bâle. C'est d'abord Sanchez qui ouvre le bal dès la quatrième minute pour le Barça. Le temps de se congratuler et voilà Düsseldorf qui revient au score grâce à Klaus Allofs (7ème). Les intentions des deux équipes sont d'aller vers l'avant. Le match est intense, le jeu s'équilibre. Barcelone rate un pénalty, mais Asensi surgit à la demi-heure de jeu pour redonner l'avantage aux Catalans. La mi-temps approche et semble s'acheminer à l'avantage du Barça lorsque Seel égalise (41ème) pour les Allemands.
La seconde période est plus âpre et tendue sur le pré. Les deux équipes veulent en découdre et jouent parfois des coudes pour lever la coupe. Zimmermann et Neeskens prennent un jaune et font monter l'intensité de la rencontre d'un cran. Dans le jeu cependant, les adversaires n'arrivent pas à se départager et on file droit vers des prolongations fatales à l'armada teutonne.
C'est Rexach qui sonne la révolte du Barça alors que l'arbitre, Mr Palotaï, s'apprête à siffler la fin du premier quart d'heure de rab. On joue la 103ème minute, les Allemands ont les jambes coupées. Krankl, le faux-frère autrichien, en profite alors pour faire parler la poudre (110ème) et permet à son équipe de prendre le large. Mais Düsseldorf a du coeur, et des tripes, et recollent au score à cinq minutes de la fin par l'intermédiaire de Wolfgang Seel (114ème), auteur d'un doublé inutile néanmoins. Barcelone s'impose finalement et offre à ses supporters un premier trophée international. Il était temps car le Real en est déjà à six coupes d'Europe des clubs champions !
Asensi et Neeskens.
Krankl et Asensi.
Le triomphe d'Asensi.
- LE MATCH EN VIDEO -
1 Commentaires
Petite rectification la victoire en coupe des vainqueurs de coupe du Barça en 1979 n'était pas la première victoire internationale en club car le Barça avait déjà remporté les premières éditions de la coupe des villes de foire (ancêtre avant 1971 de la coupe UEFA réservés aux 2e et 3e des championnats européens devenu désormais Europa ligue avec une version modifiée puisque les 2e et 3e des championnats européens évoluent en ligue des champions la mal nommé puisqu'y participent des clubs qui ne sont pas champions dans leur pays d'origine).Il faut regretter le temps où il n'y avait pas le mélange des genres et où on distinguait la compétition entre les clubs champions de leurs pays, de celle des vainqueurs des coupes nationales et de celle des clubs ayant des accessits dans leur championnat respectif, ceci permettant l'émergence de nombreux clubs venant concurrencer les grosses écuries européennes anglaises, espagnoles, allemandes de l'ouest, italienne et portugaise (Ajax amsterdam,Feyenoord Rotterdam,PSV Eindhoven en Hollande, Etoile Rouge Belgrade et Zagreb en ex yougoslavie, Ferencvaros en Hongrie, Anderlecht et Bruges en Belgique, Celtic Glasgow et Rangers Glasgow en Ecosse, St Etienne, Bastia,Marseille en France, Iena en RDA,Dynamo Kiev, Dynamo Moscou,Tbilissi en ex URSS, Steaua Bucarest en Roumanie)
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