En 1974, dans la zone CONCACAF, la sensation du moment s'appelle Haïti. Lors de la phase qualificative au WM '74, les Grenadiers font la nique aux Mexicains dans leur poule et valident leur ticket pour l'Allemagne grâce à son attaquant, Emmanuel Sanon, meilleur réalisateur des qualifications (11 buts). Port-au-Prince jubile et réserve un accueil digne d'un roi à ses héros. En Germanie, l'équipe des Antilles crée encore la sensation lors de sa première rencontre officielle en coupe du Monde. Face à la Squadra Azzurra, Sanon (qui filera à Beerschot après la compétition) file au but, enrhume Zoff et ouvre le score en début de seconde période. L'histoire est belle, mais sacrifiée sur l'autel du réalisme des grandes nations du football. L'Italie, vexée, répond en plantant trois buts par la suite. La Pologne, lors du match suivant, ridiculise les Grenadiers (7-0) et l'Argentine saigne définitivement le représentant de la Concacaf (4-1) pour son dernier match sur le sol germain. Pour cette ultime rencontre, Sanon fait de nouveau parler la poudre et devient l'unique buteur de l'épopée haïtienne en coupe du Monde. Une manière personnelle d'honorer le maillot rouge de la sélection, laquelle n'y vit quand même que du feu au WM.
Wilner Nazaire et Giacinto Facchetti.
Antoine, Vorbe et Jean-Joseph vs Rivera. Zoff et Sanon.
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