Céline Dion a eu son « merry » René, le championnat de France de foot a, quant à lui, eu son Merry Abdelkrim dit Krimau. Un des héros de l'épopée bastiaise de 78, qui a pas mal bourlingué par la suite, évoque sa carrière en buteur-express, tel qu'il était sur le pré. Rencontre avec l'international marocain (13 séléctions, 5 buts), attaquant titulaire des Lions de l'Atlas lors du Mondial 86, et plutôt heureux de son parcours professionnel à travers la France, qui en pince pour la Corse et Paname.
Le souvenir qu'il te reste de ton premier match pro ?
C'était un Paris S.G-Bastia. J'ai marqué un but au Parc des Princes.
Et du dernier ?
Finir avec le Matra... C'était un objectif.
Que représente pour toi l'épopée bastiaise en coupe UEFA 78 ?
1978, c'était une année exceptionnelle. J'ai marqué cinq buts en coupe d'Europe, et surtout joué une finale. J'étais heureux pour la Corse.
Abdelkrim Merry : une étoile à Bastia.
Après le Sporting, tu as la particularité d'avoir beaucoup voyagé, 7 clubs en 7 ans (Lille, Toulouse, Metz, Strasbourg, Tours, Le Havre, St-Etienne). Pourquoi ? Par goût des contrats à court termes ?
Non, je voulais changer de clubs pour avoir une expérience ailleurs. Et ainsi de côtoyer d'autres entraîneurs.
Dans lequel de ces clubs n'aurais-tu pas du aller ?
Partout où j'ai joué, j'ai été heureux.
Ta saison la plus aboutie, c'est en 1982-83 avec le F.C Metz (23 buts) ? Est-ce grâce à ta complicité avec Tony Kurbos sur le terrain ?
Pas spécialement. C'était le travail de l'équipe, et moi j'ai fais le reste.
Krimau à Metz. Toujours à l'heure pour scorer. |
L'apogée de ta carrière, c'est la coupe du Monde 86 au Mexique. Comment as-tu vécu cette compétition ?
La coupe du Monde, c'est effectivement le sommet. C'est fantastique ! On ne peut pas le décrire, il faut le vivre.
Tu as effectué toute ta carrière en 1ère division, sauf à Toulouse (1981-82) alors en D2. Comment juges-tu cette expérience au T.F.C ?
Mon ancien entraîneur - Pierre Cahuzac - était à Toulouse à l'époque, et il m'a demandé de lui donner un coup de main pour faire monter le T.F.C en première division. Chose faite en fin de saison. J''ai d'ailleurs marqué le but de la montée à Saint-Dizier.
Tu as fini ta carrière au Matra (de 1987-89) qui ne manquait pas d'ambition à l'époque. Bizarrement, tu as perdu toutes tes illusions à Paris ?
Non, comme je l'ai dit plus haut, c'était un objectif de finir au Matra. J'aime Paris. Mes deux garçons y étaient très heureux. Mais surtout parce que c'est la plus belle ville du monde.
Le plus grand regret de ta carrière ?
Je n'ai pas de regrets. Ma carrière, ce n'est que du bonheur !
Ton match le plus accompli, celui où tu t'es senti le meilleur joueur du monde ?
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