Karl-Heinz Wissmann est Allemand, il a débuté sa carrière
professionnelle au M.S.V Duisburg à la fin des années soixante, mais
part s'installer en Belgique, à Saint-Trond, au début de l'été
1970. Le plat pays, il ne l'a jamais quitté en fait, et bosse
aujourd'hui avec sa femme dans sa ville adoptive. Et ressasse sur ses
exploits passés sur les pelouses de St-Truiden, Molenbeek et
Beveren. L'ex-attaquant parle même vélo en évoquant le
« Cannibale. » Rencontre et histoires belges...
Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à Molenbeek ?
Je n'ai que des bons souvenirs. Parce que nous étions différentes
nationalités dans l'équipe, avec des intentions strictement
professionnelles.
Comment était
l'ambiance à l'époque dans la ville et au stade Edmond Machtens ?
L'atmosphère était très paisible en ville, par contre au stade,
c'était plus chargé. Mais, il n'y avait jamais de violence.
Que t'inspires
l'actualité aujourd'hui après les attentats de Bruxelles ?
Je suis très choqué comme beaucoup de monde, ici, en Belgique. Mais
ce n'est pas vraiment une surprise, parce que la plupart des gens
vivent comme dans des ghettos, sans éducation, ni travail, et sans
avenir... Et en plus, il n'y pas de contrôle de la part de la police
ou du gouvernement.
Quelques-uns, oui, comme Johan Boskamp, Willy Wellens, Morten Olsen,
Eddy Koens et Odilon Polleunis. Ce sont toujours de très bons amis.
A Molenbeek, tu
as côtoyé des stars comme Paul Van Himst. Tu as aussi connu Eddy
Merckx. Quel était son rôle au club ? Comment étaient tes
rapports avec eux ?
Paul van Himst a joué avec nous à la fin de sa carrière. Il nous a
seulement montré que 60% de son talent. A cette époque, Eddy Merckx
était un grand fan du RWDM. Il nous accompagnait à chacun de nos
déplacements en coupe d'Europe. Et de temps en temps, il venait
aussi s'entraîner avec nous. Mon vélo de course, c'est un cadeau de
lui !
Tu quittes le
RWDM en 1978 pour Beveren, qui termine champion de Belgique à la fin
de la saison. Est-ce le meilleur souvenir de ta carrière ?
Bien sûr ! Certainement parce que nous avons gagné le titre
avec un incroyable esprit d'équipe.
Cette saison-là,
Beveren fait même une demi-finale en coupe des vainqueurs de coupes
contre Barcelone. C'est la belle époque pour toi ?
Certainement. Mais les succès européens avec Molenbeek sont aussi
les points forts de ma carrière.
A Beveren, tu as
connu Jean-Marie Pfaff. Etait-il aussi drôle dans la vie que sur un
terrain ? As-tu quelques anecdotes à son sujet ?
Sur le terrain, il était très drôle. Il était aussi particulièrement porté
vers la publicité. Il lui arrivait souvent de téléphoner aux
journalistes.
Finalement, tu
es resté une année à Beveren. Tu reviens ensuite à St-Trond, là
où tu as commencé ta carrière en Belgique. Est-ce le club de ton
cœur ?
Saint-Trond est le club de mon cœur, simplement parce que c'est
l'endroit que j'ai trouvé.
Que fais-tu
désormais ?
Je m'occupe d'un très joli magasin d'alimentation avec ma femme à
Saint-Trond. J'ai arrêté de travailler il y a quatre ans.
Aujourd'hui, je passe mon temps avec ma famille, à voyager et jouer
au golf, ma nouvelle passion.
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