Dallas version iranienne avec Bobby Ewing et Pamela ! |
En Iran, Ali Parvin c'est « le
Sultan ». Un surnom qu'il doit à une carrière exemplaire
en sélection et avec son club du Persepolis F.C. Ali en laisse plus
d'un baba. Un palmarès long comme le bras et des titres en barils. A
31 ans, le milieu de terrain iranien est à l'honneur au moment de
s'envoler pour l'Argentine, théâtre de la coupe du Monde 78 et de
son « jubilé » international. Parvin tire en
effet sa révérence lors « Mundial » après un
dernier match contre le Pérou, sa 76ème et dernière sélection. Le
sultan a participé à la grande fête du football mondial, comme il
avait côtoyé les valeurs de l'olympisme à Montréal (1976), brillé
en Coupe d'Asie, il gagne deux trophées (1972 et 76), et illuminé
les Jeux Asiatiques qu'il remporte en qualité de joueur (1974) et
sélectionneur par la suite (1990). C'est une première au pays. Et
encore une statue pour ce héros national. Mais ça c'était hier, du
temps de la grande époque et des petites pépées.
Ali Parvin est viré de son poste en 93 et paye cher, depuis, le prix de la gloire que jalouse les huiles de la fédération iranienne. L'ancien capitaine puis entraîneur du Persepolis F.C et de la sélection, bardé de médailles, est banni dans son propre pays. interdit d'exercer son métier et de mettre les pieds dans un stade. Un vrai coup de sabre dans le dos du sultan qui n'aurait plus un baril de crédibilité aux yeux des dirigeants iraniens. Une excuse commode qui cache une réelle volonté politique. Ali Parvin fait trop d'ombre, surtout à un certain Mohammad Safizadeh. L'ex-président de la Fédération iranienne (1993-94) a juré la perte de son sélectionneur pour une sombre histoire de différent sportif.. Un règlement de compte interne avec de la jalousie, du pétrole et des femmes. Voilà qui ressemble fort à un « feuilleton pourri dégueulasse ». Ali Parvin n'a même pas Pierre Cangioni pour se consoler avec le football.
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