LIMOGES FOOTBALL CLUB 1986-87
A Limoges, il y a évidemment la porcelaine de grand-maman, le CSP et ses trophées, et les Bushmen, la fanfare catchy locale qui envoyait des bûches punk-hardcore mélo à travers la campagne limousine, et toute la France, à l'orée des années 2000. Bon, d'accord, mais et le foot dans tout ça ? Bah, il est au point mort pour le Limoges Football Club à la fin de la saison de D.II 1986-87.
Sur le terrain
pourtant, les hommes de Robert Dewilder ont fait le job et vendu
chèrement leur peau pour arracher une septième place au classement
final. C'est l'époque des stars, la période aux liserés dorés du
L.F.C, le Liverpool du Limousin en quelque sorte, avec Frédéric
Dobraje dans les bois, Michel Le Blayo en défense, Adriano Fégic au
milieu, Didier Rabat et Thierry Ardisson, un gars qui joue avec des
lunettes noires, postés en attaque. Avec un effectif pareil, c'est
l'amour est dans le pré tous les quinze jours au Parc des Sports !
Mais en ce mois de juin 87, tout se joue dans les coulisses, et
particulièrement dans le bureau de la trésorerie du club. Le L.F.C
doit essuyer une dette cumulée de plus de cinq millions de francs.
Une belle ardoise qui oblige les dirigeants limougeauds à jeter
l'éponge et déposer le bilan. Le club est alors relégué
administrativement en D.IV et abandonne le statut professionnel. La
clé sous la porte, les travées du stade se vident et le Limoges
Football Club tombe peu à peu dans l'oubli, après avoir évolué
une bonne vingtaine de saisons durant en seconde division. Ne restent
que les souvenirs et quelques statistiques d'une époque révolue,
celle du haut niveau.
LIMOGES F.C 1979-80
Limoges Football
Club l'a justement côtoyé. C'était à la fin des années
cinquante. Le club, qui vient de passer professionnel en 1957,
intègre la Division II et obtient dans la foulée son billet pour la
D.I à l'issue de la saison (3ème place au championnat). C'est
l'équipe des pionniers qui réunit une belle brochette de vedettes
de l'époque - les anciens rémois et internationaux Raymond
Cicci et Armand Penverne, ainsi que le jeune Guy Roux - sous les
ordres d'un autre ancien pensionnaire du Stade de Reims, Pierre
Flamion. L'équipe s'accroche trois ans à l'échelon supérieur (de
1958 à 61). Pour le premier match de son histoire en D.I, le L.F.C
d'ailleurs remporte un succès d'estime contre l'Olympique Lyonnais
(1-0) et termine quinzième au classement. Limoges se maintient plus
aisément la saison suivante (10ème) avant de sombrer par la suite
au cours de l'exercice 1960-61. Une dix-huitième place au tableau
final synonyme de relégation. C'est la fin d'un cycle. Pierre
Flamion part à Chaumont en 1962 et Limoges devient un taulier de la
D.II jusqu'au mitan des seventies. De 1973 à 77, l'équipe passe
quelques saisons au purgatoire en D.III, dans le groupe Centre-Ouest
et ses déplacements pièges à Montmorillon, Bourg-sous-la-Roche ou
St-Médard-en-Jalles.
LE PARC DES SPORTS DE LIMOGES
Le L.F.C s'extirpe du
bourbier en pleine éclosion du punk et signe un nouveau bail avec la
deuxième division... jusqu'à la relégation administrative. A
l'époque, les entraîneurs se succèdent avec plus ou moins de
réussite. Henri Kowal (1975-78), l'homme de la remontée, et Henri
Skiba (1978-81) maintiennent la formation sans trop de moyens, mais
avec l'aide précieuse de Francis Smerecki, un transfuge du Paris F.C
arrivé en 1979, sur le terrain. Sous la première ère Dewilder,
Limoges Football Club obtient le meilleur classement de sa décennie.
Lors de la saison 1983-84, et grâce au prêt du Rennais Mario Relmy,
l'équipe échoue au pied du podium (4ème du groupe A) et Super Mario inscrit son
nom en tête du classement des buteurs (23 buts). C'est la dernière
saison du vieux capitaine Francis Smerecki en qualité de joueur.
Lequel prend la succession de Dewilder à l'issue d'un excellent
exercice. Une tâche trop ardue pour l'ancien lavallois qui sauve le
club de la relégation (13ème) avant de partir à Dunkerque. Une
étoile s'en va, une autre arrive puisque Ivica Todorov, le
successeur de Smerecki, a joué dans son temps à l'Etoile Rouge de
Belgrade. L'ancien du Stade Français honore son année de contrat
avec le sentiment du devoir accompli (10ème au classement) avant le
retour de Robert Dewilder aux commandes du club. Mais la belle
histoire prend fin le 18 juin 1987 après un exercice satisfaisant et
encourageant. Saint-Dizier remplace Limoges au pied levé pour la
saison suivante. Le L.F.C est rétrogradé en bas de l'échelle, et
marche un peu seul depuis...
LIMOGES F.C - saison 1982-83 et 1984-85
LIMOGES F.C 1985-86
1 Commentaires
J'aime bien l'époque des dewilder amouyal goursat relmy. Merci pour les souvenirs
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