Rainer Bonhof ou le romantisme à l'allemande.
Avant de s'envoler
vers l'Argentine avec la Mannschaft pour y défendre une couronne de
champion du Monde, Rainer Bonhof recharge ses batteries chez Vati und
Mutti, au sein du cocon familial où il puise sa concentration dans
sa chambre d'ado. De sa couette, après son quatre-heures, une coupe
à la François Cevert sur le casque, l'attaquant de Mönchenglabach
replonge dans sa jeunesse fougueuse passée les mains dans le
cambouis. Avant de devenir une pièce essentielle du Borussia et de
la Mannschaft, Rainer Bonhof était mécano, et rêvait au romantisme
de la Formule 1. La Lotus d'Emerson Fittipaldi, en poster sur son
mur, et une vie comme celle de son idole du moment – le pilote
autrichien Jochen Rindt. Enfin pas tout à fait puisque Rindt est
sacré champion du Monde de F1 à titre-posthume en 1970. Le coureur
automobile s'est crashé dans la saison à Monza. C'est d'ailleurs un
fait unique dans les annales de la Formule 1. Rainer Bonhof connaît
tout ça par cœur et a bien saisi la nature du message à la fin
de sa lecture. « Ach, même morts, à la fin c'est toujours
les Allemands ou les Autrichiens qui gagnent ». Bon, OK.
Mais pas trop pour les Autrichiens quand même non plus. Allez, salut
Rainer et bonne bourre !
1 Commentaires
Rainer BONHOF était milieu de terrain "tournant", absolument pas attaquant. Il possédait la frappe de balle la plus lourde et la plus rapide jamais chronométrée dans les années 1970 (plus que Gunter NETZER, un de ses rivaux allemands). Il fut éclipsé par les joueurs du Bayern et ceux de la génération suivante (Schuster, Hansi Muller...)
RépondreSupprimer