Sérieux coup de
froid sur la carrière de Gérard Tonnel en ce début d'année 78.
C'est même le blizzard. Le 14 janvier, comme tous les matins avant
de partir à l'entraînement, le Picard - Gérard est né à Albert
dans la Somme - va au courrier et découvre dans la boîte, ô
surprise, une lettre recommandée de son club de l'époque : le
Stade Rennais. Pas vraiment un bon signe. Un truc qui ressemble à un
tacle dans le dos. D'ailleurs le reste, c'est l'ancien buteur du
T.A.F qui raconte.
« J'ai reçu, par courrier
recommandé, un avis de licenciement à dater du 20 janvier,
explique l'ex-international B (une sélection en 1974). Mais le
statut de joueur pro ne prévoit pas une situation de ce genre ».
C'est bien normal, car à ce jour, Gérard Tonnel devient le premier
footballeur professionnel à pointer au chômage. Dur à avaler pour
celui qui n'en démord pas, et crache sur son statut de pionnier.
« Mon contrat avec Rennes expire le 30 juin,
précise la terreur du stade de l'Aube. Et au terme de
la loi, il doit être respecté par le club ». Oui mais
voilà, les dirigeants bretons ont décidé de sabrer dans la masse
salariale. Le club est en proie à une grave crise économique et
doit se séparer des gros salaires.
Dont celui de Tonnel. « J'ignore si je
touchais le salaire le plus élevé, tempête
le joueur. Mais je précise que celui-ci a été
déterminé après discussions entre les dirigeants et moi ».
Des promesses sans doute, mais quand il n'y a plus d'argent, on
économise. Ce que fait le staff rennais en ajoutant l'entraîneur
Claude Dubaële et le directeur technique Antoine Cuissard à la
short-list. Un coup dur pour notre trentenaire formé à Sedan, dont
le dossier s'empile sur tant d'autres aux ASSEDIC.
Le buteur tient à garder la forme malgré un moral en berne. « Je m'entraîne pour l'entretien, concède t-il sans trop y croire. Or, il ne m'est pas possible de trouver de l'embauche à cette époque de l'année, la période des mutations est terminée ». Seul une dérogation du Groupement pourrait changer la donne, mais Gérard ne croit pas au Père Noël. Puis de toute façon, c'est plus la période. « Mon cas ne semble pas émouvoir grand monde » lâche t-il en serrant les dents et ses photos jaunies de l'époque troyenne. Finalement, après six mois de chômage, le Stade de Reims appelle le Picard. Une pige d'une saison au cours de laquelle il ne dispute que les matches de coupe de France (5 matches, 4 buts). L'ancien n'a rien perdu de sa superbe, mais termine sa carrière à Chalons-en-Champagne. Un club qu'il entraîne par la suite et relègue en division inférieure dès sa première saison. Là, c'est Gérard Tonnel qui démissionne...
Le buteur tient à garder la forme malgré un moral en berne. « Je m'entraîne pour l'entretien, concède t-il sans trop y croire. Or, il ne m'est pas possible de trouver de l'embauche à cette époque de l'année, la période des mutations est terminée ». Seul une dérogation du Groupement pourrait changer la donne, mais Gérard ne croit pas au Père Noël. Puis de toute façon, c'est plus la période. « Mon cas ne semble pas émouvoir grand monde » lâche t-il en serrant les dents et ses photos jaunies de l'époque troyenne. Finalement, après six mois de chômage, le Stade de Reims appelle le Picard. Une pige d'une saison au cours de laquelle il ne dispute que les matches de coupe de France (5 matches, 4 buts). L'ancien n'a rien perdu de sa superbe, mais termine sa carrière à Chalons-en-Champagne. Un club qu'il entraîne par la suite et relègue en division inférieure dès sa première saison. Là, c'est Gérard Tonnel qui démissionne...
2 Commentaires
Sa carrière a pris l'eau, malgré le petit bateau.
RépondreSupprimerLe commentaire manque de compassion pour ce magnifique attaquant, terreur de toutes les défenses des équipes adverses lorsqu'il jouait dans les Ardennes à MOUZON (championnat de France AMATEURS puis 2ème division).
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