Peter Alexander et son orchestre.
Après un mondial de pourris en 82 en
Espagne où ils éliminent, en accord avec le cousin autrichien,
l'Algérie au 1er tour et Battiston en ½ finale, la Mannschaft joue
sur la corde sensible avant de s'envoler pour le Mexique quatre ans
plus tard, et tente de faire un peu couleur locale. Toujours bon pour
l'intégration et faire mentir les rumeurs peu élogieuses qui
circulent autour de cette équipe de bûcherons. Et eurêka, la
délégation germanique débauche Peter Alexander pour interpréter
l'hymne officiel de la sélection. Qui ça ? Peter Alexander, man.
Une sorte de Julio Iglesias en veste autrichienne (il est né à
Vienne en 1926) qui mène aussi les carrières d'acteur et
d'animateur télé. Un poids-lourd du showbiz qui bat régulièrement
les records d'audience Outre-Rhin avec son « Peter Alexander
Show ». C'est comme « Sacrée soirée »
par comparaison en fait. Seules les finales de coupe du Monde de
football rivalisent avec les scores du présentateur au teint über
alles. C'est dire la popularité du bonhomme, qui plaqua ses études
de médecine pour tenter sa chance dans le milieu du spectacle au
début des années 50. En terme d'image, la Mannschaft réalise un
gros coup en collaborant avec l'artiste préféré des Allemands, qui
jouit encore d'une bonne côte lorsqu'il chante « Mexico mi
amor » à 60 balais bien tapés en compagnie du Kaiser et
compagnie. Un titre qui accompagne la formation germanique jusqu'au
terme de la compétition et cette défaite contre l'Argentine au bout
de la route. Presque le dernier round aussi pour Peter qui continua
d'animer quelques émissions et de disparaître du petit écran à
l'approche du deuxième millénaire. Un écran qui vire au noir le 12
février 2011. Peter Alexander s'éteint dans sa
quatre-vingt-cinquième année. Un deuil national en Autriche qui lui
rend hommage avec des funérailles publiques. Toujours cette foutue
popularité que la Mannschaft aimerait goûter un jour hors de ses
bases. C'est pas gagné en voyant les tronches sur la photo.
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