MAILLOT DE LEGENDE. Urss.


Un peu le maillot de la lose en quelque sorte. Malgré la crainte qu'elle inspire, la sélection soviétique n'atteint jamais la plus haute marche du podium au cours des compétitions majeures auxquelles elle participe depuis 1970. L'URSS a bien remporté des titres, les J.O de 1956 et le premier championnat d'Europe, appelé la coupe d'Europe des Nations à l'époque, organisé en France (1960), mais l'armée rouge ciblée du célèbre « CCCP » sur le maillot cale depuis ses premiers succès. Au Mexique, l'équipe soviétique part comme une balle avant de tomber contre l'Uruguay en quart dans un match qui ressemble plus à une bataille qu'à une rencontre de football. La chute est plus dure deux ans plus tard lors du championnat d'Europe des Nations. Après avoir humilié les camarades satellites – Yougoslavie et Hongrie – L'URSS tombe sur un os en finale (la RFA) et se console avec une médaille de bronze obtenue aux J.O de Munich. L'Allemagne de l'Ouest pose d'ailleurs encore problème au régime de Moscou. En refusant de se rendre au Chili lors des qualifications à la coupe du monde 1974 (pour protester contre le régime de Pinochet), l'URSS déclare forfait pour le Weltmeisterschaft. Éliminée sans combattre, pas vraiment une idée des « Rouges » mais le pouvoir politique en a décidé autrement. L'Union Sovétique n'est-elle pas le seul rempart contre le fascisme et l'impérialisme. Retour de bâton six ans après l'épisode chilien. Les grandes nations boycottent les Jeux de Moscou (une cinquantaine au total dont les USA) en réaction à l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge (1979). Un Viet-Nam à la mode URSS qui s'éternise pour la sélection qui se contente de quelques accessits dans les tournois majeurs (médaille de bronze aux J.O de Montréal et finaliste de l'Euro 88). Après ça, l'Histoire prend le relais et élimine l'URSS de toutes compétitions officielles. A cause de cette foutue révolution à l'Est.

Oleg Blokhine en 1973.

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