Un nom
à fouler la pelouse du stadio Comunale sous le maillot bianconero.
Mais finalement, Roger Jouve de Turin (il est de Marseille en vérité)
a porté d'autres rayures au cours de sa carrière. Celles de l'OGC
Nice. En rouge et noir, Roger affiche son cœur, va plus haut que
toutes ces montagnes de douleur (les blessures) sans trop ramener de
trophées à la maison. Ses luttes, ses faiblesses qui font tâches
sur le palmarès du joueur, monstre de régularité sur le pré (327
matches de D.I) et de dévouement à son club. Roger Jouve reste
fidèle aux Aiglons pendant 13 ans. Plus d'une décennie à souffrir
le martyr, suer sang et eau sur le pré pour rien. Titre(s) :
non-acquis. Dur sur le bulletin, et pourtant il a croisé du beau
monde sur la Côte le Jouve pendant son séjour niçois. Adams, Huck,
Guillou, Baratelli, Katalinski, Bjekovic, Daniel Sanchez et une
grande tablée pour accueillir les autres. Du gros sur le papier mais
la réalité du terrain est autre.
Dans les 70's, l'OGCN est
l'éternel outsider qui rate toujours la dernière marche. N'est-ce
pas Roger (Jouve) ? Las, l'international aux sept sélections (la
première contre la Grèce le 8 septembre 1973) quitte la maison
niçoise sur un ultime échec, collectif et personnel, en finale de
la coupe de France 78 contre la jeune génération nanciénne :
Platini, Rouyer, Moutier, les coups-francs, jamais raplapla. Ras le
bol du pays, c'est marre la défaite. Roger a trente ans et espère
gouter aux joies du succès au moins une fois dans sa vie. Le rouge
et noir, c'est aussi le drapeau de ses colères. De la déveine
aussi. La poisse et la lose, ça lasse son homme. « Je
crois que j'avais fait mon temps à Nice,
entonne Jouve sans trémolos dans la voix. Il fallait que
je change d'air ». Mais au
lieu d'aller chez le coiffeur, Roger rejoint Strasbourg et son mentor
Gilbert Gress, en grande forme capillaire à l'époque. Avec son prof
à lunettes aux commandes, le Racing est en état de Gress et
remporte le titre à la surprise générale (1979). Le premier est le
plus beau a t-on coutume de dire chez les joueurs. Pour Roger Jouve,
ce sera le seul. Celui qui récompense la carrière d'un homme
d'honneur, un pilier du championnat de France des seventies, droit dans sa tête et ses crampons, toujours
prêt à partir au front et batailler sur tous les terrains. Un type à l'ancienne, avec une autre mentalité. Une sorte de dinosaure du foot français comme on en fait plus. Quand même, la Jouve, Roger...
7 Commentaires
C'est surement ma vue qui me joue des tours, mais j'ai l'impression que sur la photo du haut, Roger a un p'tit corps et une grosse tête ???? :))
RépondreSupprimerIl a surtout un sacré dentier !
RépondreSupprimerC'est pour ça que quand on lui demandait si tout baignait, il répondait : "Si Jouve a bien, c'est Jouve a mine"
RépondreSupprimerhttp://file.poubelles.be/Jouve.jpg
RépondreSupprimerSalut roger j'ai joué la finale cadet nationale en 1966 au parc des prince. Je te marqué j'ai retrouvé l'article dans la voie du nord. Vous nous avez battus 2-1 tu étais le meilleur des 22. Je te laisse mes coordonné: lassus Bernard 03 28 20 43 99 ou 06 62 43 97 93
RépondreSupprimerSteph, tu crois que Roger a appelé Bernard pour lui demander qui était le meilleur des 22 ?
RépondreSupprimerJe voudrais savoir qui est Alain bonifacino sur la photo ?
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