MONACO bat ORLEANS : 3-1 (1-1).
46.500 spectateurs. Arbitre Mr Konrath.
Buts : Marette (7ème csc), Emon
(48ème), Onnis (65ème) pour Monaco. Marette (27ème) pour Orléans.
Remplacements : Ricort par Milla (60ème) à Monaco. Hamershmit et
Marette par Helbert et Froissart (80ème) à Orléans.
MONACO : Ettori – Zorzetto, Gardon,
Moizan, Vitalis – Christophe, Petit, Ricort – Dalger, Onnis,
Emon. Ent. : Gérard Banide.
ORLEANS : Viot – Drouer, Bodji,
Lemée, Plissonneau – Germain, Albaladéjo, Marette – Loukaka,
Hamershmit, Berthouloux. Ent. : Lemée et Drouet.
Comme en 1979, la finale au Parc donne lieu à une opposition D1 vs D2 sous les yeux du président Giscard, sa dernière en qualité
de chef de l'Etat. Monaco affronte une bande de moustachus du
Loiret : U.S Orléans. Un débat
à priori déséquilibré mais comme dirait le président de la
République : « L'ASM n'a pas le monopole du ballon. Il est
certes le favori des sondages, or une élection se joue dans les
urnes et sur le terrain ». Pour en arriver là, les hommes
de Jacky Lemée ont serré des paluches aux quatre coins de la
France. Un parcours plutôt facile puisque les Orléanais bataillent
contre l'US Montagnarde, Besançon, Angoulême et Paris F.C, soit des
équipes inférieures ou de même niveau, pour se retrouver sur la
pelouse du Parc. Pour certains, c'est une épopée de petits joueurs
qui ont profité d'un tirage au sort plutôt clément. Qui profite
aussi aux Monégasques. L'équipe de la Principauté sort du piège
martégal en 1/16ème avant de se frotter au LOSC et Sochaux puis
élimine Montpellier, alors en D.II, en demi. Pas de choc
spectaculaire ni de charge héroïque, cette finale de coupe 80 sent
le match au rabais, dénué de tout suspens.
Une impression vite confirmée en début
de rencontre lorsque les hommes de Gérard Banide trouvent
l'ouverture dès la 7ème minute, par l'intermédiaire d'un but
contre son camp du pauvre Marette. L'homme et héros malheureux du
match. Monaco, qui vient de terminer le championnat loin derrière
Nantes, entrevoit une prochaine participation à la coupe d'Europe en
déroulant, ce qui ne fut pas toujours le cas durant la saison.
C'est sans compter sur la hardiesse et le courage de Lemée et sa
troupe. A la demi-heure de jeu, Marette, encore lui, égalise pour
l'USO et fait vaciller le prince Rainier en tribune. Pas vraiment le
genre de plan sans accroc ainsi que le confirme Gérard Banide à la
mi-temps : « Nous avons été surpris en première
période par cette équipe d'Orléans qui a fait preuve d'engagement
et d'enthousiasme, […] mais aussi par la qualité de son jeu, avec
des mouvements à deux ou trois, et une bonne progression de la
balle ». Fin du premier acte, Monaco n'est pas tout seul
sur son rocher et doit faire face à la nouvelle vague: le style
New-Orléans.
« C'est en seconde mi-temps
qu'une rencontre se décante, lâche Banide au sortir des
vestiaires tel un vieux roublard expérimenté sûr de son coup. La
vérité apparaît ». Elle s'avère cruelle pour l'équipe
de deuxième division. Comme au début de la partie, Albert Emon
donne l'avantage aux siens dès les premières minutes de la seconde
période (48ème). A croire que l'équipe du Loiret aime partir
d'entrée avec un handicap pour mieux refaire surface par la suite.
Mais le scénario de la première mi-temps ne se reproduit pas.
Orléans vient de laisser passer sa chance et Delio Onnis, buteur
aguerri, fait le break après l'heure de jeu (65ème). A partir de ce
moment, il n'y a plus de match et Monaco vendange des occasions de
corser un peu plus l'addtion. Par pudeur ou respect pour un
adversaire vaillant. Les Monégasques manquent de réalisme et
Orléans n'y croit plus. Jean Petit, capitaine de l'ASM, peut se
préparer à recevoir la coupe avant d'avouer au micro: « A
1-1, ils jouaient bien, ne s'affolaient pas, et nous pouvions nous
demander où nous allions ». Pour lui, ce sera aux côtés
de Giscard pendant que Lémée et ses joueurs font un tour de terrain
triomphal et bien mérité.
- LE MATCH EN IMAGES -
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2 Commentaires
Bonjour.qui sont les assistants d cette rencontre svp?car j ai même l livre d l equipe la coupe d France la folle épopée et c est pas marqué dedans.
RépondreSupprimerbertoloux was genial.
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