En dehors du football et la routine des
footings quotidiens, des mises au vert inutiles sauf pour aller
jouer au casino du coin, Rolland Courbis est un homme comme tout
le monde. Un gars simple qui jouit des petits plaisirs de la vie et
s'adonne sans compter à ses passions extra-sportives. Son
passe-temps favori ? La musique. Sans conteste son truc, son hobby,
son violon d'Ingres-et-Loire, après le ballon rond. « J'adore, avoue le
néo-monégasque au cours d'une interview à l'été 1977. Attention,
c'est de musique et de variétés modernes dont je parle. Quand il y
a un air qui m'accroche, je l'ai en tête, je le chante, même si je
n'en connais pas l'interprète. Cela, il faut le demander à ma
femme ». Comme son homme, maman est elle aussi chébran à écouter l'ex-international qui a le rythme
dans la peau, et s'apprête à nous balancer du lourd en dressant la
liste de ses artistes préférés. Bah alors Rolland, allons-y, c'est
quoi donc de super funky qui tourne sur ta platine en ce moment ?
« En tête de mon hit-parade personnel, c'est Michel Sardou
que je placerai en n°1. Non seulement parce que j'apprécie ses
chansons sur le plan musical, mais aussi et surtout à cause de sa
personnalité. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec les
positions qu'il prend, je crois qu'il dit sincèrement et sans
détours ce qu'il pense. C'est une qualité que j'aime ».
On repassera donc pour le genre « moderne », nous
qui attendions XTC, The Jams ou Trust dans sa play-list. Courbis est
plutôt chanson à texte, voir politique, mais dans un autre genre.
Sans larsen, ni électricité. La faute à Dylan sans doute. Peu
importe. Et le bouillant défenseur de sortir pêle-mêle le gratin
de la chanson française. Un enfant du Roch Voisine des 70's gavé au
son live du samedi soir en compagnie de Maritie et Gilbert Carpentier. « Nicolas
Peyrac, Gérard Lenormand, Julien Clerc, synthétise Rolland d'un œil avisé. Voilà quelques-uns des
autres chanteurs français que j'écoute avec plaisir ». La
French Touch de l'époque, costards à paillettes et chevelures
frisées. Marc sans Bolan en fait. Courbis reste très classique dans ses
goûts mais affiche enfin son côté rebelle. « Et comment
oublier Johnny Hallyday ». En effet comment l'oublier
celui-là, surtout quand il met son costume violet. Puis, c'est rock au Palace. Rolland Courbis hésite entre le Swinging London et la coupe afro : « J'ai longtemps été un fan
des Beatles. Les Rolling Stones, Chicago, Donna Summer, font aussi
partie des groupes et chanteurs étrangers que j'écoute le plus
volontiers ». Lunettes noires pour nuits blanches et
rock'n'rolland Courbis.
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