Depuis le 13 juillet 2012, à l'issue
du vote des clubs de la ligue écossaise, les Rangers sont relégués
en quatrième division. Une sorte de petite mort pour la formation au maillot bleu royal et ses 54 titres de champion (ajoutés aux 60 trophées dans
les différentes coupes nationales), liquidé sur l'autel du fisc
britannique qui ferme les yeux devant le palmarès des « Gers »
mais pas sur les dettes contractés par ce monument du football
local. Une ardoise de 160 millions d'euros qui plonge ce vieillard de
139 ans - il est né en 1873 - au fond du trou, dans l'anonymat des
divisions inférieures aux effluves de sapin, et laisse la
Scottish Premier League orpheline de son « Old Firm ».
Presque la raison d'être d'un championnat confidentiel bâti sur
l'opposition entre Celtic et les « Gers ». Une
rivalité sportive et culturelle. Catholiques contre protestants. Et
des histoires à raconter depuis les premiers derbies, avec les
drames qui en découlent. Comme en ce 2 janvier 1971, lorsque le but
égalisateur de Colin Stein en toute fin de match à Ibrox, lequel
commence à se vider de ses fans, provoque une énorme bousculade et
la mort de 66 personnes. La fatalité. Qui s'abat sur l'équipe
écossaise dix ans auparavant, battue par la Fiorentina en finale de
la coupe des vainqueurs de coupes, alors qu'elle est à l'époque la
première formation britannique à atteindre ce stade d'une
compétition majeure. Puis cette forme d'atteinte aux mœurs pour les
supporters loyalistes à la fin des années 80 lorsque Mo Johnston le
catho du celtic, après un passage en France, signe en faveur du RFC.
Fuckin' Bhoys. La guerre est déclarée. Elle dure depuis toujours en
fait sur l'île, et s'étend aussi sur le continent. Cinq ans après
la conquête victorieuse des « Lions de Lisbonne » en
C1, Rangers Football Club s'octroie aussi son premier titre
européen, le seul à ce jour, dans la nuit du Camp Nou de Barcelone.
Un victoire contre Dynamo Moscou en finale de la coupe des coupes.
C'était en 1972. Quarante ans pile-poil avant la dégringolade.
L'âge d'un excellent whisky et la gueule de bois inhérente à une
consommation sans modération.
Colin Stein pendant le Old Firm. (70's).
1 Commentaires
ça n'est pas Colin Stein mais le regretté Sandy Jardine lors d'un Derby contre le Celtic et Harry Hood en 1975.
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