Alors, EURO ? RFA-URSS 1972. Finale.


Heysel, Bruxelles. 18 juin 1972. 43.437 spect.
ALLEMAGNE 3 (1)
URSS 0 (0)
Buts :
Müller (27ème et 58ème), Wimmer (52ème) pour la RFA.
RFA : Maïer; Beckenbauer, Höttges, Schwarzenbeck, Breitner; Wimmer, U. Hoeness, Netzer; Heynckes, Müller, Kremers.
URSS : Rudakov; Dzodzuashvili, Khurtsilava, Kaplichny, Istomin; Kolotov (Dolmatov, 46ème), Troshkin, Konkov; Baidachny, Banishevski (Kozynkevych, 66ème), Onishchenko.

Les deux équipes pendant les hymnes.

Deux ans avant son triomphe en coupe du Monde qu'elle organise, l'Allemagne signe un succès qui ne souffre aucune contestation lors de la coupe d'Europe des Nations 1972. Le premier acte d'un doublé historique pour la Mannschaft et son sélectionneur Helmut Schön qui a bâti les fondations d'une équipe solide en vue du WM 74, laquelle tourne autour de l'indispensable trio Maïer-Beckenbauer-Müller, les hommes de confiance de l'entraîneur allemand. Sans être particulièrement technique et spectaculaire sur le terrain, l'équipe ouest-allemande compense par un style physique et une tactique bien huilée. Des consignes strictes sur le tableau noir suivies à la lettre par les joueurs sur le pré qui font de la Mannschaft une machine à gagner. L'Angleterre l'apprend ainsi à ses dépens en quart de finale. Dans son antre de Wembley, la Three Lions est balayée par les coups de canon allemands et subit un revers mémorable chez elle (1-3). La Belgique, invitée dans le dernier carré, résistera mieux à la tempête en s'inclinant les armes à la main (1-2). De son côté, l'URSS bat la campagne parmi les pays satellites et impose la ligne rouge dictée depuis Moscou. A l'instar de l'équipe allemande, la formation soviétique est un rouleau-compresseur qui écrase l'adversaire et tue dans l'œuf toute velléité d'indépendance. La Yougoslavie, battue 3-0, puis la Hongrie (défaite 1-0) subissent la loi du grand frère sans trop résister. C'est à l'armée rouge d'aller régler le sort de l'ennemi capitaliste sur ses terres, et gagner une nouvelle victoire sur le fascisme.



Une finale qui a pour cadre Bruxelles et le stade du Heysel que les Soviétiques quittent dans les choux. D'opposition, il n'y aura pas. L'Allemagne est trop forte et comme l'affirme son attaquant Gerd Müller: « elle ne craint pas l'URSS parce que l'équipe et son coach travaillent bien ». Surtout son buteur, auteur d'un doublé durant la rencontre, qui aime les grands rendez-vous. Au bout d'une heure de jeu, il n'y a déjà plus de match. La Mannschaft mène 3-0 et l'URSS a baissé la garde depuis la première mi-temps et l'ouverture du score de l'avant-centre du Bayern. Juste après la reprise, Wimmer double la mise avant que le renard des surfaces n'achève la partition de la Mannschaft qui, sans mettre un bémol à son œuvre, joue sans réelle opposition ce jour-là. Avec ce titre, les hommes d'Helmut Schön préparent au mieux leur principal objectif à venir deux ans plus tard. L'URSS, quant à elle, échoue dans sa quête d'une seconde victoire dans la compétition après celle obtenue en 1960 à Paris.

Beckenbauer et Netzer. Une amitié qui tient à un fil.
Gerd Müller et Paul Breitner se partagent la coupe.

- ALLEMAGNE de l'OUEST - EURO 72 -


De gauche à droite : Beckenbauer, Maïer, Schwarzenbeck, Heynckes, Netzer, Wimmer, Müller, Höttges, Kremers, Breitner, U. Hoeness.

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