Stadio Olimpico, Rome. 22 juin 1980. 47.864 spect.
ALLEMAGNE 2 (1)
BELGIQUE 1 (0)
Buts:
Hrubesch (10ème et 88ème) pour la RFA.
Van der Eycken (71ème sur pen.) pour la Belgique.
RFA : Schumacher; Kaltz, K.H Förster, Stielike, Dietz; Briegel (Cullmann, 53ème), Schuster, H. Müller; Rummenigge, Hrubesch, Allofs.
BELGIQUE : Pfaff; Gerets, Millecamps, Meeuws, Renquin; Cools, Van der Eycken, Van Moer; Ceulemans, Mommens, Van der Elst.
RFA 1980 - CHAMPIONNE d'EUROPE -
Debouts : Rummenigge, Schumacher, Cullmann, Schuster, Briegel, Hrubesch, H. Müller, Stielike, Derwall (sél.).
Accroupis : Allofs, Kaltz, Dietz, K-H Förster.
Peu de
spectacle sur le terrain, des stades vides pour chacune des
rencontres, l'Euro 80 - le premier organisé avec un système de
poules (deux groupes) - n'attire pas la foule en ce mois de juin dans
la Botte. L'Italie a du mal à créer une liesse populaire autour du
tournoi qu'elle organise. Peut-être la conséquence de l'affaire du
Totonero qui secoue le calcio depuis le mois de mars, et prive la formation italienne de
son attaquant Paolo Rossi impliqué dans le scandale. Avec un seul
petit but à son actif, acquis lors de la victoire contre
l'Angleterre (1-0) à Turin, la Squadra Azzurra joue avec une boule
au ventre et manque son rendez-vous devant son public, abattu par la
pauvreté technique des rencontres qui se soldent bien souvent par
des règlements de compte sur la pelouse. Et dans les tribunes, où
les hooligans anglais se montrent très actifs pour rentrer dans le
match entre fans rivaux, au contraire de leur sélection qui marche
sur une jambe à l'image de la star Kevin Keegan, transparent durant
la compétition. Seconde de son groupe (B), la « Nazionale »
est doublée sur le fil par une surprenante équipe de Belgique qui
se classe en tête grâce à une meilleure différence de buts après
son nul contre l'Angleterre (1-1) et une victoire décisive devant
l'Espagne (2-1) à Milan, puis assure sa qualification pour la finale
en obtenant le partage des points avec les Azzurri lors de la
dernière rencontre (0-0). Sans avoir proposé un jeu emballant, les
hommes de Guy Thys ont-ils au moins assuré l'essentiel avec cette
première place qui relève du miracle au regard de l'opposition
(Angleterre, Espagne et Italie). Une équipe efficace comme la
Mannschaft en quelque sorte.
Hans-Peter Briegel. Le décathlonien se bat comme un beau diable (rouge).
La RFA, de
son côté, est toujours présente dans les grandes compétitions
internationales. C'est un secret pour personne. Toujours aussi
redoutables, les hommes de Jupp Derwall se sortent du piège tendu par la Tchécoslovaquie, le champion sortant, pour leur entrée dans le
tournoi. Une victoire par le plus petit des écarts (1-0).
L'Allemagne se venge ainsi de son échec en finale quatre auparavant
à Belgrade. Puis tient à conserver son hégémonie sur l'éternel
rival hollandais quelques jours plus tard. Sur sa lancée du premier
match, la RFA bat les Pays-Bas (3-2) au terme d'une rencontre à
suspense: menée 3-0, la Oranje se réveille en fin de partie,
inscrivant deux buts coup sur coup (Rep et Willy Van de Kerkhof) dans
le dernier quart d'heure. Assurée de jouer au moins la petite finale
après deux rencontres, la Mannschaft obtient sa place pour la grande
après un match nul et vierge peu glorieux face à la Grèce,
Tchécoslovaques et Hollandais n'ayant pu se départager aussi de
leur côté (1-1).
Horst Hrubesch: Sors de ce corps Alain Delon !
Comme en
1972 et 76, la RFA est de nouveau en finale. La Tchécoslovaquie,
vainqueur de l'édition précédente, crée encore la surprise en
chipant la troisième place aux Italiens après une séance de tirs
au but interminable (1-1/9-8). A Rome, dans un stade Olimpico qui
sonne creux, Derwall aligne son équipe type qui emballe la partie
dès le coup d'envoi. A la 10ème minute, un une-deux
Schuster-Rummenigge place Hrusbesch sur orbite qui ouvre le score. On
ne donne alors pas cher de la peau des Belges, lesquels se rebiffent
dans la foulée avec Van der Elst et Ceulemans qui manquent
l'égalisation au cours d'une première mi-temps très tactique jouée
sur un faux rythme. Le rouleau-compresseur teuton n'a pas de prise
sur les « Diables rouges » qui se défendent
plutôt bien avec leurs fourches. Il faut attendre la seconde
période, et notamment l'approche du dernier quart d'heure, pour que
la rencontre gagne en intensité. Lancé comme une fusée, Van der
Elst s'échappe des griffes de la défense allemande avant d'être
fauché par Stielike à la limite de la surface (71ème). L'arbitre
siffle un pénalty, influencé par le plongeon de l'attaquant belge,
que transforme sans trop se poser de questions sur le sujet Van der
Eycken. Dans les minutes qui suivent l'égalisation belge, Ceulemans,
Rummenigge et Schuster ont le but du KO au bout des crampons. L'issue du
match devient indécise et sourit finalement aux Allemands à deux
minutes du temps réglementaire, lorsque que Hrubesch reprend de la
tête un corner tiré par Rummenigge. L'affreux Jojo - Horst en fait
- offre un nouveau succès à la RFA dans le tournoi après sa
victoire en 1972. Des Allemands toujours au front. Celui de Hrubesch
évidemment.
La joie des Allemands et de Hrubesch à la fin.
2 Commentaires
Comme disait Thierry Roland: "Hrubesch c'est pas Alain Delon"!!!
RépondreSupprimerPlutôt Quasimodo, c'est certain...
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