Première sélection ?
Pas besoin
de chercher midi à six heures hein ! C'était en amical contre la
Tchécoslovaquie au Parc le 27 mars 1976. Je rentre à la 81ème
minute à la place de Gérard Soler et pan, les Tchèques égalisent
deux minutes plus tard. Bah, ça commence bien mon histoire en Bleu.
J'ai beau me démener sur mon aile avec mes centres, impossible de
trouver un partenaire démarqué au troisième poteau.
La der ?
Un vrai
jubilé d'anthologie. Je quitte l'équipe de France par la grande
porte sur un France-Portugal. La fameuse ½ finale de l'Euro 84 à
Marseille. Je suis un peu sur le toit de l'Olympe pour ainsi dire.
Platoche nous envoie en finale durant les prolongations. Remplacé
par Bellone, c'est lui qui pique ma place de titulaire contre
l'Espagne quelques jours plus tard. C'est pas la guigne ça ?
Fait marquant en Bleu ?
Je retiens
surtout mes éclairs de génie. Mon déboulé sur l'aile gauche en
ouverture de la coupe du Monde 78 et un centre qui trouve la tête de
Lacombe. 30 secondes de jeu et les Italiens sont au tapis. Mon but au
Maracana contre le Brésil en 1977. Un bijou de football samba. Et
que dire de celui contre le Koweit en 82 lors du mondial espagnol.
Six, sex and fun. Du Maradona dans le geste et un vrai feu d'artifice
même si l'émir local tente de foirer la fête. En plus du pétrole,
ces gars-là ont aussi des idées derrière la tête pour faire
causer d'eux.
Anecdote ?
Sans
surprise, c'est mon tir au but contre l'Allemagne en 82. J'me fends
la poire à mater Stielike entrain de geindre quand Platoche me
pousse au cul pour tirer. Dans la précipitation, je m'emmêle un peu
les pinceaux et perd l'occasion de devenir un héros. Dans mon
malheur, j'ai la chance que la scène ne soit pas filmée. Quand les
téléspectateurs me découvrent agenouillé sur la pelouse, les
mains cachant mon visage, ils ont compris. Pas cons. « Ah
tiens, Didier Six a encore raté ». Et pourtant, ma passe
décisive pour Gigi, tu t'en rappelles ? Purée, j'en ai encore des frissons.
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Quel talent
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