Première sélection ?
Oh peuchère, tu me fends le cœur de raviver tous ces souvenirs. C'était le 3 septembre 1975 à Marcel Saupin contre l'Islande. C'est comme l'Irlande mais avec de la neige. Bonjour le bizutage pour le Méditerranéen que je suis. Une victoire nette et sans bavure (3-0) mais inutile dans le cadre des qualifications pour le championnat d'Europe. Une bonne occasion quand même pour reprendre « La Marseillaise » à tue-tête pendant les hymnes. Et allez l'Ohème.
La der ?
Cette fois c'est à Moscou, le 23 mai 1980, lors d'un match amical contre l'URSS. Bonjour la gueule de la quille pour le Marseillais que je suis. Peuchère. Une défaite (1-0) dans les cinq dernières minutes. Tigana honore sa première sélection et Didier Christophe chante « Aline » pendant les hymnes. Du coup mon ultime « Marseillaise » a comme un goût amer. D'un autre côté, je joue plus à l'Ohème non plus.
Fait marquant en Bleu ?
Oh putaing, alors là c'est un peu la bouillabaisse dans mon esprit. Quatre défaites et deux nuls en huit sélections, ça laisse peu de place aux exploits sportifs, cong va. A croire que j'étais là quand on ne voulait pas que l'équipe gagne. Sinon un jour, j'ai marqué contre le Luxembourg. A la fin du match, j'ai pris une douche. Peuchère.
Anecdote ?
Au lendemain de la liste des 22 pour le mondial espagnol, déçu de ne pas y figurer cong, je prends mon téléphone pour demander des explications à Hidalgo: « Coach, c'est Albert. Pourquoi je suis pas titulaire ? » Et le sélectionneur qui goûte guère aux alexandrins de me répondre avec un humour non feint: « Emon cul, c'est du poulet ». Triste. Comme ma carrière internationale, putaing.
Albert Emon (France-Luxembourg, 25 février 1979)
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