Sánchez Pizjuán, Sevilla. 7 mai 1986. 70.000 spect.
STEAUA BUCURESTI 0 (0 / 0)
F.C BARCELONA 0 (0 / 0)
Steaua vainqueur aux tirs au but : 2-0.
STEAUA BUCURESTI :
Ducadam; Iovan, Belodedici, Bumbescu, Barbulescu; Balint, Balan (Iordanescu, 72ème), Bölöni, Majaru; Lacatus, Piturca (Radu, 107ème).
F.C BARCELONA :
Urruti; Gerardo, Migueli, Alesanco, Julio Alberto; Víctor, Marcos, Schuster (Moratalla, 85ème), Pedraza; Archibald (Pichi Alonso, 106ème), Carrasco.
Une affiche inédite qui ne débouche sur rien ou pas grand chose. Une rencontre cadenassé par une équipe roumaine disciplinée et des Espagnols paralysés par l'évènement. Aucun but marqué au terme des 90 minutes et des prolongations. C'est l'ennui total jusqu'à l'épreuve des tirs au but. Un exercice qui élève Helmuth Duckadam au rang de héros de la nation chez lui. L'immense portier moustachu arrête toutes les tentatives adverses et offre la victoire à son club. De retour à Bucarest, les finalistes sont accueillis par Ceaușescu dans sa grande maison du peuple. La Securitate est aussi de la fête et ne manque pas de le rappeler à quiconque, fût-il honoré par ses exploits, oserait faire de l'ombre au « Conducător » et ses proches. Duckadam paye les dividendes de sa gloire naissante, les mains écrasés par les sbires de la police secrète aux ordres de Nicu Ceausescu, le cadet des Ceausescu alcoolique et violent, vexé par l'attitude du portier roumain qui refuse de lui céder son cadeau reçu après la compétition. Un truc un peu spécial. Une mercos 190E offerte par le président du Real pour service rendu au nom de la rivalité entre les deux clubs. Et une carrière qui s'arrête subitement à 27 ans. Trois mois à peine après la finale de Séville. Selon la thèse officielle, Duckadam a fait une rupture d'anévrisme. Du real-socialisme dans le texte et un message à lire aussi entre les lignes. La vie d'un serviteur du peuple n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Surtout du côté du Danube.
STEAUA BUCURESTI 0 (0 / 0)
F.C BARCELONA 0 (0 / 0)
Steaua vainqueur aux tirs au but : 2-0.
STEAUA BUCURESTI :
Ducadam; Iovan, Belodedici, Bumbescu, Barbulescu; Balint, Balan (Iordanescu, 72ème), Bölöni, Majaru; Lacatus, Piturca (Radu, 107ème).
F.C BARCELONA :
Urruti; Gerardo, Migueli, Alesanco, Julio Alberto; Víctor, Marcos, Schuster (Moratalla, 85ème), Pedraza; Archibald (Pichi Alonso, 106ème), Carrasco.
Du nouveau à l'Est en cette année
1986. La centrale de Tchernobyl irradie la planète avec son nuage
radiocatif. De son côté, Steaua Bucarest rayonne sur le plan
européen en remportant la coupe d'Europe des clubs Champions.
L'occasion pour les Roumains de fêter de la plus belle des manières
son 10ème titre national acquis la saison précédente (1985). Des
trophées qui, pour la plupart encore aujourd'hui, suscitent le doute
et la suspicion quant à la manière dont ils ont été obtenus. Le
club de l'armée, crée au lendemain de la guerre par des généraux
et des officiers (1947), est dirigé en effet à cette époque par le
frère (Ilie) et le fils (Valentin) du tyran socialiste Nicolae
Ceaușescu, soupçonnés d'user de leur influence pour arranger les
matches de leur équipe.
STEAUA BUCAREST 1985-86
Debout : Bölöni, Piturca, Iovan, Bumbescu, Belodedici, Duckadam.
Accroupis : Majcaru, Balint, Lacatus, Barbulescu, Stoica.
Mais le 7 mai 86 à Seville où les
supporters français ont laissé beaucoup de regrets et mauvais
souvenirs sur les sièges du stade Sánchez
Pizjuán, aucun doute quant au
poids du « Conducător » sur la finale qui oppose
Steaua au grand Barca. Le « Danube de la pensée »
ne vaut guère plus qu'un Leu auprès des instances de l'UEFA. Les
Blaugranas jouent quasiment à domicile. Une aubaine pour les hommes
de Venables qui ont eu maille à partir aux tours précédents contre
Sparta Prague (1-2, 1-0), FC Porto (2-0, 1-3), Juventus (1-0, 1-1) et
IFK Göteborg en ½ . Contre les Suédois, les Catalans doivent leur
qualification à la séance des tirs au but (5-4) après un match
retour à suspense (3-0, 0-3). Le FC Barcelone arrive dans la douleur
en Andalousie avec tout de même l'étiquette de grand favori dans le
dos. Au contraire, la formation roumaine est une inconnue malgré ses
performances plus funky sur Vejle BK (1-1, 4-1), Honved (1-0, 1-4) et
FC Kuusysi Lahti (0-0, 1-0). Des génies des Carpates en quelque
sorte, qui tamponnent leur visa pour l'Andalousie en passant
Anderlecht à la moulinette (1-0, 0-3). L'équipe dirigée à la dure
par le sorcier Emeric Jenei, colonel dans le civil, marque cependant
les esprits après sa démonstration contre les Belges. Sans trop
affoler non plus Schuster, Archibald, Carrasco and co, prêts à en
découdre avec les romanos.
Une affiche inédite qui ne débouche sur rien ou pas grand chose. Une rencontre cadenassé par une équipe roumaine disciplinée et des Espagnols paralysés par l'évènement. Aucun but marqué au terme des 90 minutes et des prolongations. C'est l'ennui total jusqu'à l'épreuve des tirs au but. Un exercice qui élève Helmuth Duckadam au rang de héros de la nation chez lui. L'immense portier moustachu arrête toutes les tentatives adverses et offre la victoire à son club. De retour à Bucarest, les finalistes sont accueillis par Ceaușescu dans sa grande maison du peuple. La Securitate est aussi de la fête et ne manque pas de le rappeler à quiconque, fût-il honoré par ses exploits, oserait faire de l'ombre au « Conducător » et ses proches. Duckadam paye les dividendes de sa gloire naissante, les mains écrasés par les sbires de la police secrète aux ordres de Nicu Ceausescu, le cadet des Ceausescu alcoolique et violent, vexé par l'attitude du portier roumain qui refuse de lui céder son cadeau reçu après la compétition. Un truc un peu spécial. Une mercos 190E offerte par le président du Real pour service rendu au nom de la rivalité entre les deux clubs. Et une carrière qui s'arrête subitement à 27 ans. Trois mois à peine après la finale de Séville. Selon la thèse officielle, Duckadam a fait une rupture d'anévrisme. Du real-socialisme dans le texte et un message à lire aussi entre les lignes. La vie d'un serviteur du peuple n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Surtout du côté du Danube.
Duckadam avant les lendemains qui déchantent.
Steaua Bucarest sur son 31 dans la maison du Peuple de Ceausescu.
- CEAUSESCU PARTY -
1 Commentaires
P...... d'époque bénie ! D'un côté les gentils (nous ?...) de l'autre les méchants (les autres, tous les autres...). Merci Gorbie !!!
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