Ses premiers pas de footballeur, Hector Casimiro Yazalde les accomplit sur les terrains vagues du bidonville
de Villa Fiorito, comme un certain Diego Maradona plus tard, en
tapant dans des boîtes de conserve. Natif de ce quartier déshérité
de Buenos Aires, Yazalde est issu comme la plupart des foyers du coin
d'une famille modeste. Papa est ouvrier-métallo et maman s'occupe de
l'éducation des huit enfants qui galopent dans le petit appartement
familial. Maigre et pauvre, Hector rêve dès sa jeunesse de dévorer
les grands espaces sur le rectangle vert pour fuir sa condition et, pourquoi pas, devenir le maître à jouer de Boca, le club de ses
idoles Valentim, Roma ou Rattin. Mais Hector Yazalde doit se
contenter de petits boulots pour ramasser quelques menues monnaies,
« unas pocas chirolas » comme on dit dans sa
langue natale, et subvenir aux besoins de la famille. A récolter des
miettes, il gagne un surnom - « Chirola » - qui ne
le quitte plus jusqu'à la fin de sa carrière.
Une carrière qu'il prend finalement par le bon bout lorsque le Racing Club de Avellaneda le repère à 14 ans alors qu'il vend des bananes dans la rue au sortir des matches de quartier. En apparence en fait. Au Racing, « Chirola » se sent seul et délaissé comme la plupart des jeunes recrues signées par le club. Après une saison morte, il trouve refuge au C.A Piraña. Une petite équipe à l'esprit familial où l'attaquant argentin se sent à l'aise et plante ses premières banderilles. Cinq ans à garnir les filets adverses, « Chirola » développe son sens du but et Independiente sent les bons coups. Nous sommes en 1967, Hector a 20 ans à peine et signe pour les « Rojos ». Le gamin de Villa Fiorito y est heureux comme un poisson dans l'eau et nage dans un océan de bonheur. Au terme de sa première saison avec Independiente, les « Diables rouges » décrochent le titre et Yazalde de devenir le « goleador » attitré de l'équipe (72 buts en 113 apparitions au total). Dans la foulée d'un second titre de champion (1970), « Chirola » débute sous le maillot de la sélection argentine contre le Brésil, l'ennemi juré de l'Albiceleste, à Porto Allegre. Que du bonheur pour le nouvel international (10 sélections) qui profite désormais d'un statut de privilégié pour s'offrir un appartement dans Buenos Aires et une villa à ses parents, avant de s'expatrier au Portugal au début des années 70. Au Sporting Cloube.
Une carrière qu'il prend finalement par le bon bout lorsque le Racing Club de Avellaneda le repère à 14 ans alors qu'il vend des bananes dans la rue au sortir des matches de quartier. En apparence en fait. Au Racing, « Chirola » se sent seul et délaissé comme la plupart des jeunes recrues signées par le club. Après une saison morte, il trouve refuge au C.A Piraña. Une petite équipe à l'esprit familial où l'attaquant argentin se sent à l'aise et plante ses premières banderilles. Cinq ans à garnir les filets adverses, « Chirola » développe son sens du but et Independiente sent les bons coups. Nous sommes en 1967, Hector a 20 ans à peine et signe pour les « Rojos ». Le gamin de Villa Fiorito y est heureux comme un poisson dans l'eau et nage dans un océan de bonheur. Au terme de sa première saison avec Independiente, les « Diables rouges » décrochent le titre et Yazalde de devenir le « goleador » attitré de l'équipe (72 buts en 113 apparitions au total). Dans la foulée d'un second titre de champion (1970), « Chirola » débute sous le maillot de la sélection argentine contre le Brésil, l'ennemi juré de l'Albiceleste, à Porto Allegre. Que du bonheur pour le nouvel international (10 sélections) qui profite désormais d'un statut de privilégié pour s'offrir un appartement dans Buenos Aires et une villa à ses parents, avant de s'expatrier au Portugal au début des années 70. Au Sporting Cloube.
Hector Yazalde et Carmen. Un conte de fées cette histoire.
Chez les « Lions », Yazalde sort les griffes et se révèle au niveau mondial en affolant les stats sur son CV. En quatre années, Hector inscrit pas moins de 104 buts en autant de matches joués. Soulier d'or 1974 avec 46 buts (un record), le bellâtre sud-américain termine meilleur buteur du championnat à deux reprises (1974 et 75) et s'offre en dessert une coupe du Portugal (1973) puis le doublé la saison suivante. Yazalde est au sommet. Un bon plan pour la drague. Au cours de son passage à Lisbonne, il lève Carmen de Deus, une jolie blonde actrice, mannequin et accessoirement miss Portugal. Mais plus dure est la chute quand il déboule sur la Canebière au début de l'exercice 1975-76. L'OM qui pleure le départ de son duo brésilien Jaïrzinho-Paulo Cesar chéri par le Vélodrome cherche à attendrir ses supporters avec le meilleur scoreur européen. Peine perdue. L'Argentin ne s'acclimate pas au championnat français, joue peu et perd son instinct devant le but. Après deux saisons, malgré une coupe de France (1976) et une petite vingtaine de buts sous le maillot marseillais, « Chirola » quitte l'Hexagone et retourne en Argentine à Newell's Old Boys (1977). L'air du pays n'y change rien et Hector, la trentaine douloureuse, se traîne sur le pré. La faute aux packs de bibine qui prennent de plus en plus de place dans son frigo. Yazalde reste un bon buteur (53 buts en 120 matches) mais son passage à Newell's s'apparente à un chant du cygne. No country for Old Boys. Il met un terme à sa carrière en 1982 dans l'ombre d'un Maradona en pleine éclosion. Le 18 juin 1997, alors qu'il vient juste de fêter ses 51 ans (il est né le 29 mai 1946), Hector « Chirola » Yazalde meurt d'une hémorragie interne. Une cirrhose en fait. La mort subite infligée à un grand attaquant. Dans la solitude, oublié par tous et Carmen.
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