F.C GUEUGNON 1978-79
L'exercice 1978-79 est l'âge d'or du Football Club de Gueugnon. En coupe de France, les Forgerons réalisent l'exploit de l'année. Après avoir éliminé Clermont-Ferrand, Roanne et Alès en seizième, les Bourguignons tirent le gros lot en récoltant les Verts de St-Etienne au tour suivant. David contre Goliath. L'ASSE des Curko, Rocheteau, Piazza, Janvion, du quatre étoiles au menu, contre les « treuffes » de la Saône-et-Loire, les patates en patois local. En gros, une double confrontation déséquilibrée sur le papier.
A l'aller pourtant - un vendredi 13 avril - dans un stade Jean Laville bourré à craquer pour l'occasion, les Gueugnonnais transcendés par l'évènement cuisinent les Verts aux petits oignons. Un match qui tourne au cauchemar pour Herbin et ses troupes. Une défaite (3-0) et un retard insurmontable au retour à Geoffroy-Guichard quelques jours plus tard, malgré une belle réaction (victoire 2-0). Un exploit sans lendemain cependant. Le R.C Strasbourg, sacré champion de France à la fin de la saison, étrille en effet Gueugnon sans trembler (8-0 sur les deux matches) en quart de finale. Cette année-là en coupe, c'est un autre club bourguignon qui fait parler de lui. L'AJA, pensionnaire de D.II comme le FCG, va jusqu'au bout de la compétition et parvient en finale contre Nantes. La Bourgogne est à l'honneur d'autant plus qu'en championnat, Gueugnon domine son groupe (A) et remporte le titre devant Avignon (2ème avec le même nombre de points - 46 - mais battu au goal-average), Béziers et Auxerre. Les hommes de Casimir Nowotarski accèdent ainsi automatiquement à l'élite. Antoine Trivino (24 buts) et Gérard Albert (16 buts), les goleadors de l'équipe, se frottent les pieds comme les joueurs du cru - Michel Berthommier, natif de Paray-le-Monial, Jean-Pierre Mamessier, né à Marcigny, et Alain Chaussin, le vrai régional de l'étape qui a vu le jour à Gueugnon - impatients de se mesurer aux cadors du championnat. Or, les dirigeants du FCG se heurtent à un problème juridique: pour jouer en D.I, le club doit se professionnaliser car ses joueurs sont classés amateurs, la plupart d'entre eux bossant aux Forges. Ne pouvant répondre aux demandes de la ligue, ou mesurant les risques financiers d'une telle entreprise, le procès est sans appel: le club bourguignon reste alors en D.II. Aucune dérogation possible. Le R.C Lens profite de la situation et remplace Gueugnon au pied levé. C'est la consternation sur les bords de l'Arroux. Il faut attendre la saison 1995-96 pour voir le FCG évoluer au plus haut niveau (18ème). La seule à ce jour. Bien calé en division II depuis sa descente et fort d'un exploit retentissant en coupe de la Ligue en 2000 (victoire 2-0 sur le PSG en finale), Gueugnon glisse en National sept ans plus tard et tombe dans l'oubli le 8 avril 2011. Tony Vairelles, qui a repris les commandes du club avec son père deux ans plus tôt, liquide le FCG en cessation de paiement malgré les promesses des Gipsy, pas très king sur le coup, sur décision du tribunal de commerce de Mâcon. Comme la morale de cette histoire en fait. Depuis cette date, l'association du FCG tente de redorer le blason du club et se bat pour récupérer ses droits sportifs, son numéro d'affiliation, ses équipes, son palmarès et ses couleurs. Gueugnon joue aujourd'hui en D.H et Tony dort en taule.
Pour en savoir plus sur le F.C Gueugnon :
http://amicalefcg.free.fr/site/
F.C GUEUGNON 1976-77
F.C GUEUGNON 1980-81
F.C GUEUGNON 1982-83 et 1986-87
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