Georges Van Straelen fait le coup de la bordure.
En 1977, le F.C Nantes monte sur la
plus haute marche du podium et rafle son quatrième titre de champion
de France en présence d'un ex-coureur cycliste dans ses rangs. Avec
un patronyme de routier flahute rompu aux classiques du Nord, Georges
Van Straelen – ici en plein effort dans l'exercice du chrono sous
les couleurs de l'équipe GAN-Mercier – semble en effet promis à
une carrière sur un vélo. En plus de porter un nom à bouffer du
pavé dans le vent ou à faire grimpette sur les pourcentages du mur
de Grammont, Georges est le fils d'un ancien coureur belge,
professionnel à 20 ans et ex-champion de Belgique des indépendants
qui participe notamment à Paris-Roubaix et Paris-Bruxelles, dont la
carrière est brutalement stoppée par la guerre. Exilé en Bretagne,
papa devient kiné mais n'oublie pas sa passion pour la petite reine.
Très tôt, il dote fiston d'un vélo et l'invite à prendre sa roue
pendant ses sorties dominicales, mais s'aperçoit rapidement que le
gamin est plutôt branché par le foot, bien conseillé par Yvon
Goujon qui le fait débuter au F.C Lorient avant d'intégrer le
centre de formation des Canaris en 1971. Un choix de vie sur lequel
le daron s'incline sportivement tout en louant le caractère du
p'tiot, borné comme une mule et quelques fois chargé aussi, qui a
« toujours fait preuve d'une volonté de fer »
selon le pater. Lequel enchérit : « Il lui a fallu du
caractère pour quitter la maison familiale à 14 ans et se retrouver
tout seul dans une grande ville comme Nantes ». Un Flahute
élevé à la dure en quelque sorte, qui rêve comme tous les gamins
du coin de porter un jour le maillot jaune. Lui, c'était celui du
F.C Nantes. La plus belle victoire d'étape de sa carrière.
La nouvelle recrue du team Gan.
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