Le maillot à tête
de Maure sur le dos, les Bastiais font les punks au cours de la
saison 1977-78. La star hollandaise Johnny Rep arrive en Corse pour
remplacer le buteur yougoslave et idole de Furiani, Dragan Dzajic.
Lacuesta et Larios, prêtés par Herbin, débarquent de St-Etienne
les dents longues. Avec les jeunes du coin (Papi, Marchioni,
Orlanducci, De Zerbi...), l'effectif a de la gueule sur le papier et
confirme cette impression sur le terrain dès la reprise du
championnat. Les « étrangers » bien intégrés
dans l'ïle, le Sporting aborde la coupe UEFA l'esprit tranquille.
L'avantage du sans-grade libéré de toute pression du résultat. Un
premier tour réussi contre un autre Sporting, Portugal, un favori de
l'épreuve, lance Bastia sur la voie d'un improbable destin européen.
Newcastle et Torino, encore de grosses écuries, tombent à leur tour
dans le guet-apens des hommes de Cahuzac avant la fin de l'année.
L'affaire fait grand boum en Corse et partout ailleurs d'autant qu'au
printemps le Sporting exécute Carl Zeiss Iéna à Furiani (7-2) en
¼. Le vieux stade gronde et accueille Grasshoppers à grands coups
de pétard agricole. Une spécialité locale. Bastia parvient en
finale en peinant avant de s'écrouler contre PSV Eindhoven, l'ennemi
préféré des clubs français en coupe d'Europe à l'époque. Le
combat de trop pour des corps usés. Mais le drapeau à tête de Maure à de quoi flotter haut dans les
tribunes de Furiani cette année-là. Et les joueurs de lever la tête. Bastia is not dead !
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Et Johnny Rep a les cheveux blonds, et une tête de Maure ! |
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Charles Orlanducci. |
2 Commentaires
On dit "FORZA BASTIA !!! "
RépondreSupprimer;-)
Le retour contre le Torino au Stadio Comunale (3-2) est entré dans la légende des qualifications françaises en Coupe d'Europe. Un peu pour les gants rouges de Krimau, beaucoup parce que c'était la première victoire d'un club français en Italie. Voir à ce sujet http://www.topito.com/top-qualifications-clubs-francais-coupe-deurope-football.
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